Ariane Bilheran
Ariane Bilheran, normalienne (Ulm), philosophe, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, auteur de nombreux livres dont «Psychopathologie du totalitarisme».
Ariane Bilheran, normalienne (Ulm), philosophe, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, auteur de nombreux livres dont «Psychopathologie du totalitarisme».
Il ne faut pas confondre totalitarisme avec dictature ou tyrannie. Le totalitarisme est une dérive mentale collective, une folie présentant l’apparence de la raison et du discours argumenté. On la reconnaît notamment à son déni de la réalité et à son délire de persécution justifiant la persécution d’autrui. Dans ce mini-feuilleton, Ariane Bilheran nous présente les caractères essentiels de cette psychopathologie.
Le sentiment poétique de l’innocence, Ariane Bilheran en est convaincue, se crée dans l’enfance, et il se nourrit de la mansuétude portée aux animaux. Le refuge animalier qu’elle a créé est un havre non seulement pour ces innocentes créatures, mais encore pour l’âme humaine.
A la différence du peuple colombien, parmi lequel elle vit, Ariane Bilheran remarque que les Français redemandent sans cesse leur dose d’illusions. Les récentes bouffées de haine et d’hypocrisie collectives illustrent cette addiction de manière éclatante.
En appliquant au phénomène du totalitarisme une clef de lecture psychopathologique, Ariane Bilheran a entamé une œuvre de pionnière et considérablement approfondi notre connaissance de ce phénomène jusque-là confiné à l’analyse sociopolitique. Sa vision originale s’imposant peu à peu comme une approche incontournable, il lui a paru utile de revenir aux origines et aux inspirations de son idée.
Florence, c’est d’abord une lumière, ou comme diraient les joailliers, un orient. Il faut un œil d’érudit, de poète et de philosophe pour savourer les mille facettes de cet éclat. Ariane Bilheran a exploré la ville avec, justement, un tel regard…
Écrire pour ne pas devenir fou. Combien d’âmes recluses ont-elles recouru à ce remède au temps de la dystopie sanitaire? Lire pour combattre le dessèchement spirituel: qui n’a pas eu recours à ce refuge? A la jonction des deux, une démarche «thérapeutico-littéraire» d’Ariane Bilheran. Et un livre, étrange, énigmatique, posé comme une métaphore du labyrinthe angoissant que nous avons traversé.
Comment discréditer et étouffer les voix dissidentes? Comment monter une chasse aux sorcières? Pourquoi les populations se laissent-elles faire? Que signifie ce déni de tyrannie? — Cette suite et fin de l’entretien entre Ariane Bilheran et Alexis Haupt aborde des problèmes fondamentaux de la dignité humaine en l’époque où nous vivons.
Quatre ans après l’entrée en dystopie sanitaire, les analyses et réfutations scientifiques, médicales, politiques ou sociales de la dictature covidienne se succèdent et s’accumulent, dessinant les contours de ce qui fut peut-être la plus vaste escroquerie de l’histoire humaine. Mais on a moins réfléchi aux leçons psychologiques et philosophiques de cette crise. Dans le silence et la réclusion, un jeune philosophe français s’y est attelé. Alexis Haupt, en général, ne donne pas d’interviews et n’apparaît guère dans les médias. Ariane Bilheran est allée à sa rencontre.