J’ai évoqué brièvement, dans Antipresse 67, la vie et les idées d’un des vrais auteurs maudits du XXe siècle. Voici un deuxième choix de textes tiré de son Bréviaire. Cela commence par «Nos intellectuels ne savent que jouer, et nos spirituels ne savent que mentir. Aucun ne songe à repenser le monde…» — Et cela finit par: «Nous aimons mieux l’irréparable que la survie dans un avortement recommencé.» Entre ce début et cette fin, pas une phrase qui ne heurte nos idées reçues de plein fouet! * Le Bréviaire du Chaos est la quintessence et la synthèse de sa pensée dans sa forme la plus prophétique et la plus brutale. Ce choix d’extraits touche à ses grands sujets: suicide environnemental, illusions menant à la guerre, abrutissement collectif, mensonge des religions, salut par le matriarcat. Et, par-dessus tout: nécessité de revenir à la pensée sans entraves et aux évidences premières. Slobodan […]
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.

