«Au lieu de peuples et de nations, l’humanité devenue une sera divisée en castes, seul et dernier moyen de sauver quelques particularismes, qui méritaient l’honneur de ne pas disparaître. A chaque caste il sera permis de garder un style et la diversité dans l’uniforme ira se perpétuer là, dans le plus fort de ces retranchements entre lesquels s’étendront les distances invisibles. Déjà la formation de ces castes se devine, elles existent en puissance et l’implicite sera demain l’explicite: aux nations à présent inutiles, à l’aveA nir inconcevables, les classes iront se substituer, les castes remplaçant les peuples abattus. Nous sauvegarderons les acquêts les plus précieux de cinq mille ans d’Histoire et même un lot de traditions divergentes au fort de notre œcuménisme, mais nous les confinerons dans le sein des castes vivant côte à côte, opposées et superposées.» — Albert Caraco, «Du style», in Le tombeau de l’histoire Observe. Analyse. […]
Flux et reflux
Comme chacun s’en rend bien compte aujourd’hui, nous vivons la fin d’un cycle. Quelque chose s’achève, nous sommes en train de basculer dans autre chose. On peut aborder le problème sous différents angles. Certains se réfèrent aux cycles économiques, d’autres, comme Bernard Wicht, parlent de «nouveau moyen âge». Etc. Toutes ces approches sont intéressantes.