
Éric Werner
Rédacteur
Docteur en philosophie, professeur de philosophie politique, disciple de Montaigne et aussi un peu de Machiavel, penseur âcre et insoumis, Eric Werner a marqué les esprits du XXe siècle finissant avec son essai prophétique sur L’Avant-guerre civile. Depuis, il poursuit sa réflexion fine et désabusée sur le totalitarisme insidieux de la modernité, tant au travers de ses livres, de son blog, que (depuis la 43e semaine) de ses Enfumages de l’Antipresse, dont la vocation est bien entendu de nous désenfumer l’esprit.
« L’État fait croire à sa population que lui-même et sa police se consacrent jour et nuit à la lutte contre le terrorisme, une lutte résolue et sans merci. Il n’en est évidemment rien. Ils ont bien d’autres soucis en tête. La population serait surprise de savoir lesquels. C’est ce que disent certains, mais je ne les suivrai évidemment pas sur ce terrain. Pas plus que je ne les suivrai quand ils disent que la lutte contre le terrorisme ne serait qu’un outil de communication, un de plus (mais non des moindres). Ce ne sont pas des choses à dire. » (Antipresse n° 90, 20.08.2017)
Les lapsus du président
Un chef d’État de l’Union européenne a proposé de traiter les Russes d’Europe comme on a traité les Japonais aux États-Unis en 1942. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire? Et que nous révèlent ces «dérapages» au sujet des intentions du pouvoir à notre égard?
Quand les impôts ne rentrent plus
L’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement, disent les uns, et d’autres au contraire: l’histoire est ce que jamais on ne verra deux fois. On peut aussi couper la poire en deux: *eadem sed aliter*. C’est la même chose mais autrement. L’habillage extérieur n’est pas, par exemple, le même; les modalités sont autres, etc.
L’État de droit comme état de fait
D’un certain point de vue, l’État de droit n’est qu’un habillage hypocrite du pouvoir arbitraire, un hommage du vice à la vertu. On peut en citer quelques exemples d’actualité. Après les avoir consultés, oubliez cette discussion, faites ce qu’on vous dit de faire et bouclez-la.
Vacance romaine
L’Europe est confrontée à une pression migratoire sans précédent. Ou plutôt, avec un précédent: la fin de l’Empire romain. On pourrait en tirer un parallèle historique assez facile… s’il n’y avait une différence de taille.
Les vrais fascistes
Les atteintes à la liberté d’expression se sont tellement multipliées en France ces dernières années que personne n’y prête plus seulement attention. Il le faudrait quand même, car à un moment donné se pose une question qu’on ne saurait éluder: en quoi la France est-elle encore une démocratie, comme elle prétend et est supposée l’être? Ou simplement, même, un État de droit?
De la corruption à la robotisation
Le critère de sélection n’est même plus la conformité, mais ce que les dirigeants actuels considèrent comme en étant la condition même, à savoir l’inaptitude à penser Si vous n’avez pas désappris à penser, vous devez faire une croix sur toute espérance d’avancement social.
Tyrannie, mode d’emploi (2)
Sommes-nous bien sûrs de ne pas aimer la tyrannie? Non, et nous le savons au moins depuis La Boétie. La majorité humaine y est au contraire très favorable. Pourquoi alors les tyrans sont-ils si sourcilleux sur les questions d’obéissance?
Tyrannie, mode d’emploi
On a pu croire un temps, dans notre Europe, que l’ère des tyrannies était révolue. C’était sans compter avec les lourdeurs de la nature humaine ni avec les ruses du pouvoir, si grossières et pourtant si efficaces. De la souveraineté exercée au nom du peuple, quelle part revient réellement à ce bon peuple?
Ils ne pensent qu’à ça
La revendication LGBT-diversitaire repose sur un présupposé bizarre: l’idée que nos mœurs sexuelles seraient le paramètre essentiel de notre existence. Cette propagande nous imprègne à tel point que nous ne sommes même plus choqués par l’étroitesse de cette vision de l’être humain.
«La terre entière transformée en champ de bataille»
L’arroseur arrosé, ou comment les États-Unis ont eux-mêmes forgé la doctrine qui sert aujourd’hui à combattre leur ingérence universelle dans les affaires des pays tiers.
Une surprenante irruption de réalité
La liberté d’expression, on le sait, est devenue aujourd’hui un bien rare, et c’est davantage encore le cas, peut-être, de la vérité. Mais de temps à autre, quand même, on tombe sur de belles pépites.
Le grain de sable dans la machine
Il n’y a pas de criminalité d’État si tout le monde est d’accord avec les agissements de l’État. Il n’y a pas d’injustice si personne ne la dénonce. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Sauf que parfois, des fâcheux se manifestent…