Passant hier encore pour la zone la plus chaotique et la plus corrompue de l’Europe, l’Ukraine est devenue le bastion héroïque de toutes «nos» valeurs. Mais si l’on jette un coup d’œil en coulisses, ce malheureux pays apparaît comme un pion cyniquement sacrifié sur l’échiquier géopolitique par ceux-là mêmes qui s’apitoient sur son sort. Tout est dramatisé, «storyfié», canalisé vers la plus grande tragédie possible. Etrangement, le *spin doctor* de la présidence ukrainienne l’avait lui-même annoncé avec trois ans d’avance.
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Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.