La fabrique du Drone

par | 6.01.2019 | En accès libre, Le bruit du temps, Slobodan Despot

Le Drone de l’Antipresse vient d’accomplir son premier tour de calendrier. Voici 52 semaines que nous avons lancé cette version PDF de l’Antipresse et nous sommes fiers de n’en avoir manqué aucune. Ce premier anniversaire est l’occasion de lever un coin du rideau sur ses coulisses… mais aussi de montrer pourquoi la gratuité de l’information sur l’internet est la plus colossale des fake news!

Je ne reviendrai pas ici sur les valeurs fondamentales de l’Antipresse. Je les ai exposées dernièrement dans plusieurs articles et interviews, sans compter notre manifeste. Il me paraît utile en revanche — notamment pour les lecteurs qui nous ont rejoints en cours d’année —, de livrer quelques éclaircissements sur la formule actuelle et ses origines.

1. Visite guidée du hangar

La forme influence le fond. Dans sa version originelle et gratuite (2015-2017), l’Antipresse était un simple courrier électronique. Elle se présente désormais aussi comme un magazine hebdomadaire. Le Drone comporte notamment une rubrique photo (Photobiographie) qui ne figure pas dans la version texte. Au fil du temps, les rôles se sont inversés. Le magazine n’est plus le complément typographique de la lettre : c’est la lettre qui constitue une version simplifiée du magazine. Elle demeure néanmoins le support de prédilection des lecteurs qui nous lisent uniquement (ou avant tout) sur smartphone ou tablette.

A l’origine, le Drone répondait surtout à une demande récurrente des lecteurs, exprimée en particulier dans le sondage réalisé en novembre 2016. Depuis ses premières éditions, l’Antipresse s’était considérablement étoffée. Beaucoup de personnes avaient de la peine à lire cet interminable courriel à l’écran, et même à l’imprimer. Selon les plateformes et les applications, le texte apparaissait trop gros ou trop petit, débordait des marges, perdait ses illustrations…

La création du Drone visait donc en tout premier lieu à lever cette frustration. Mais nous sommes allés plus loin. Nous aurions pu nous contenter de fournir un PDF imprimable sans mise en page particulière. Or nous avons profité de l’occasion pour nous interroger fondamentalement sur le sens et l’usage de ce qui était devenu un média à part entière.

Le Drone n° 00

Questions (pas si futiles) de forme

Après de nombreux essais, nous avons défini le Drone comme un cahier de 16 pages A5 (14×21 cm). Les 16 pages sont évidemment un clin d’œil à l’imprimerie traditionnelle. (Pour rappel : les « formes » qui composent un livre imprimé en offset sont des pliages de 8, 16 ou 32 pages.) Le format n’est pas non plus un fruit du hasard. Tel quel, il cadre bien sur l’écran relativement petit d’une tablette. Un format A4, choisi par défaut par les éditeurs de lettres en ligne, apparaît trop petit sur un écran et nécessite donc des agrandissements-rétrécissements constants. Le petit format A5 présente un avantage supplémentaire pour les yeux lorsqu’il est imprimé. La plupart des imprimantes — si on ne les règle pas autrement — adaptent automatiquement le format du document à celui du papier de sortie. Tiré sur du papier standard, le Drone sort donc agrandi à 140 %.

Ce choix nous permet de composer les pages du Drone dans une typographie de taille normale (10 ou 12 points), telle qu’on la rencontre dans les livres et les magazines classiques.

A ce propos, le choix des polices de caractères a lui aussi fait l’objet de réflexions et d’essais. Nous avons commandé des fontes relativement peu usitées, de style « rétrofuturiste », qui annoncent d’emblée la patte du Drone. Elles sont à la fois agréables à lire, car conçues pour la typographie électronique, et chaleureuses par leurs références nostalgiques. Grâce à leur polyvalence, elles sont également utilisées comme polices de notre nouveau site.

Enfin, le tout s’agence en général sur deux colonnes, et pas seulement pour des raisons esthétiques. Les lignes brèves sont plus confortables à suivre que les longues, et ceci est encore plus sensible lorsqu’on lit sur un écran que sur papier.

Bref : davantage qu’un Antipresse imprimable, le Drone se veut une tête de pont de la lecture classique dans le monde vibrant et dématérialisé de l’internet. Pour accomplir ce rôle, il a dû assimiler et respecter les règles de deux univers : celui de l’imprimerie et celui des écrans. Il suffit de comparer, sur votre tablette, une page du Drone avec un document PDF quelconque pour ressentir la différence de confort de lecture. A une époque où la vue est lourdement mise à contribution chez tout le monde, ce seul point justifie des études méticuleuses auxquelles la plupart des médias « professionnels » ne songent pas.

Tout change rapidement dans la culture virtuelle, et notamment les habitudes de lecture. C’est pourquoi nous étudions également une version de l’Antipresse pour les liseuses (e-books) à mise en page fluide. Nous la lancerons peut-être en 2019, selon la demande des lecteurs et l’évolution des standards technologiques. (Écrivez-nous si cette option vous intéresse.)

La machine à publier

Puisque nous avons entamé la visite des ateliers, autant évoquer aussi le cœur de la machine : le système de gestion de contenus et de publication spécifiquement conçu pour l’Antipresse.

Chaque dimanche matin, depuis le premier numéro, nos lecteurs reçoivent un long document constitué de plusieurs articles et pourvu d’une table des matières. Pour gérer ce flux de texte, j’ai programmé une base de données spécifique, hors ligne, qui contient tous les textes de l’Antipresse depuis le début, avec toutes les « métadonnées » nécessaires : nom de l’auteur, date et édition, mots-clefs, résumé, volume en caractères, etc. Cette semaine (la 162e), le compteur de la base de données affiche 1160 articles distincts, tous dûment référencés.

Comme la plupart des rédactions, l’Antipresse se trouve confrontée à la jungle des formats. Par habitude, les auteurs livrent le plus souvent leurs textes dans des documents Word (.docx). Ce standard était relativement adapté pour l’édition papier, il ne l’est plus pour l’édition électronique. Les fichiers .docx sont truffés d’informations invisibles propres à l’application MS Word qu’il faut parfois nettoyer. Certains rédacteurs se retrouvent donc aujourd’hui encore à extraire du texte sans mise en forme, puis à réintroduire à la main les italiques, les gras ou les intertitres. Comme en 1990 !

A l’Antipresse, nous ne pouvons nous permettre le luxe de telles corvées. Nous avons donc opté pour un code simple, qui n’est lié à aucune application particulière et qui se contente de texte brut. Mais nous avons également mis en place des convertisseurs pour les articles rédigés dans Word.

Chaque numéro de l’Antipresse est ensuite relu et corrigé avec le même soin qu’un livre avant édition. Une langue précise signifie une bonne compréhension, sans même aborder les exigences de style. Voilà encore un trait distinctif auquel nous tenons.

Une fois corrigés et introduits dans la base, les textes sont assemblés pour chaque édition, dans un ordre défini, par un script spécifique.

La lettre « texte » est dès lors prête à l’envoi. Mais elle passe par un convertisseur supplémentaire pour être introduite dans les gabarits du Drone PDF, composé dans une application de mise en page professionnelle.

Le nouveau site

Mais cela n’est pas tout ! Depuis la mise en route de notre nouveau site en novembre dernier, tous les articles sont également importés, chaque dimanche, dans l’archive d’antipresse.net, catégorisés et mis séparément à la disposition des abonnés. Cela correspond également à une demande fréquente des lecteurs.

Ce site, développé avec beaucoup de maîtrise et de patience sous WordPress par Paméla Ramos, est une structure complexe et exigeante. Sa synchronisation manuelle avec la lettre demanderait encore quelques heures de travail chaque semaine. Ne disposant pas des « petites mains » nécessaires, nous avons également dû mettre en place des automatisations pour ces tâches-là. La recherche, le tri et le testing de ces procédures invisibles ont englouti des semaines de travail l’an dernier.

Néanmoins, grâce à toutes ces innovations, nous avons pu mettre en place une structure rédactionnelle… d’une seule personne. Cela nous permet de contenir sévèrement les coûts et de proposer un abonnement à prix abordable.

E-mailing et gestion des abonnés

L’Antipresse, ne l’oublions pas, reste fidèle à sa conception originelle. Ce n’est pas un blog où l’on va butiner des articles au hasard, c’est une lettre-magazine qui vient à vous chaque dimanche à 7 heures du matin, avec son choix d’articles de la semaine. Le choix d’un système fiable d’envoi par e-mail était donc d’une importance stratégique.

De même, à cause de l’augmentation du nombre des abonnés, mais également des nouvelles exigences en matière de protection des données introduites par le RGPD (voir mon article à ce sujet), il ne nous était plus possible de gérer les abonnements par l’ancien système, largement manuel. Désormais, chaque abonné dispose de son compte sur le site et d’un mot de passe connu de lui seul. Cette porte lui donne accès au Drone de la semaine, mais également à l’historique des Drones et à l’ensemble des articles isolés publiés par l’Antipresse.

La mise en place de cette structure, qu’on rencontre généralement sur les sites de médias de grande envergure, a inévitablement entraîné des lenteurs et des couacs. Nous ne sommes pas encore sortis de la période de rodage, et demandons donc à nos lecteurs encore un peu de patience… (Avant de fulminer, on peut se rendre sur la page des questions, qui sera complétée dans les semaines à venir.)

2. Notre philosophie économique

Tout ceci, on le voit, représente un investissement considérable, tant en étude et développement qu’en gestion et maintenance. Sans même parler du cœur de notre business, la production des textes ! Pour financer cette semi-professionnalisation, nous avons dû abandonner le modèle gratuit (assorti de dons à bien plaire, dont le « panier » moyen baissait mécaniquement avec la normalisation et l’extension du lectorat) et introduire un système d’abonnements échelonné à partir de 50 €/CHF par an, soit 1 €/CHF par édition.

Cette « révolution » nous a valu des flots de réactions déçues, voire offensées. La nature humaine ne change pas : ce qui est gratuit finit toujours par être considéré comme un droit. Quoi qu’il en soit, la grande majorité des abonnés de la version gratuite ont renoncé à prendre l’abonnement lors du lancement du Drone en janvier 2018. Depuis lors, nos nouveaux abonnés viennent pour partie de ce public originel, mais ce sont aussi et surtout des lecteurs qui n’ont jamais connu la version gratuite.

Le passage à l’abonnement ne représente pas seulement un moyen à court terme de financer le développement de notre projet. Il résulte d’une réflexion de longue haleine sur l’évolution des médias. Après tout, cette prospective est l’un des grands sujets de réflexion de l’Antipresse.

L’introduction d’un modèle payant dans un environnement où la gratuité était de règle était un pari risqué. On nous a prédit une disparition rapide. Pour le moment, ce pronostic est démenti. Si nous avons été optimistes sur le pourcentage de ralliement de notre public originel, nous sommes rassurés par la cadence des nouvelles adhésions à notre plateforme.

Le leurre de Pinocchio

La gratuité de l’information sur l’internet est la plus colossale des fake news. Pour s’en convaincre, il suffit de se poser une simple question : comment les géants du net cotés à milliards auraient-ils pu devenir ce qu’ils sont en n’offrant que des services gratuits ? Et, quand d’aventure ils ont commencé par le tout-gratuit, pourquoi leurs investisseurs ont-ils consenti à endurer des années de pertes abyssales ?

« Il n’y a pas de dîner gratuit » : c’est l’un des proverbes chéris de nos amis anglo-saxons. Si ce n’était pas évident sur l’internet « cool » des débuts, c’est une évidence aujourd’hui. Et ce sera la seule loi demain. Chaque fois que vous consommez un produit que ne vous coûte rien, rappelez-vous que le produit, c’est vous!

Or le produit que vous êtes est examiné et exploité sous toutes les coutures. Soit vous serez abreuvé de publicités ciblées, pollution mentale majeure de notre temps qui s’attaque à nos facultés d’attention et de concentration. Soit vous serez rendu accro à des services pratiques qu’on facturera ensuite à volonté car vous ne pourrez plus vous en passer. Soit vos comportements seront analysés statistiquement pour les besoins de la politique ou de la grande industrie. Soit — comme on l’a vu avec le scandale Cambridge Analytica — vous serez discrètement influencé dans vos choix électoraux.

Après des années de bonhomie, les géants du net — qui ne se limitent pas au quintette GAFAM — ont fini par montrer leur vrai visage. Non contents de facturer ce qui était gratuit et de faire commerce de vos données, ils s’instaurent également en tant que police du politiquement correct, soit en manipulant leurs algorithmes afin d’occulter certaines informations, soit en censurant purement et simplement les comptes, comme cela arrive souvent sur Twitter, YouTube ou Facebook. Lorsque vous avez fondé l’essentiel de votre communication sur ces plateformes, vous vous trouvez désarmé. Et vous comprenez que, si « hors-la-loi » que vous vous croyiez, vous maniez un fusil dont le shérif vous vend les cartouches.

Quant aux médias de grand chemin, eux aussi ont fini par largement verrouiller leurs contenus, tout en maintenant par surcroît la pollution publicitaire. Lorsqu’ils restent en libre accès, il convient toujours de se demander pourquoi et au profit de qui. Par un réflexe grégaire, on continue de boire à ces fontaines sans se demander ce que cela nous coûte réellement ni si d’autres modèles sont possibles.

Tout ceci s’inscrit dans une tendance lourde de notre époque, qu’Edward Limonov avait résumée avec clairvoyance voici plus de vingt ans dans son Grand Hospice occidental. De mon côté, j’ai appelé cela la Régression de Pinocchio. Au lieu de faire évoluer les humains de l’adolescence à l’âge adulte, on leur fait suivre un chemin inverse : de l’adulte à l’enfant. Comme Pinocchio au pays de Cocagne, ils déambulent fascinés par les friandises qu’on leur offre sans s’interroger sur le pourquoi de cette générosité. Lorsqu’ils entrevoient le but de la promenade, il est trop tard. Les ados choyés sont devenus des peaux de tambour.

Pour une information adulte

Certes, ce n’est pas en vous réfugiant dans la micro-principauté de l’Antipresse que vous échapperez à ces tendances de fond de notre époque. Mais vous trouverez ici un modèle intègre et clair. Nous sommes convaincus que les seuls médias honnêtes et « transparents » sont ceux qui existent pour leur public et par leur public. En tant qu’auteur de livres, je gagne ma vie par les droits d’auteur résultant des ventes de mes ouvrages. Je suis donc libre et sans attaches, tout comme mes lecteurs. Pourquoi en irait-il autrement si je suis journaliste et commentateur dans un média indépendant ?

L’Antipresse ne veut pas se financer par la publicité ni par du mécénat caché. Elle ne vend pas vos données, qui restent votre propriété.

En même temps, nous sommes une véritable rédaction, avec des visions multiples et une entière liberté d’opinion. Nous offrons à nos abonnés l’accès à tous les contenus publiés depuis le début, ce que la plupart des grands médias ne permettent pas. Et nous entretenons dans toute la mesure du possible un contact personnel avec ceux qui nous suivent.

Il n’est pas très risqué de prédire que l’an 2019 sera critique pour nombre de médias de grand chemin, surtout ceux venant du monde d’avant, de l’imprimé. Ceux d’entre eux qui ont apparemment réussi à négocier le tournant — comme le New York Times — se sont souvent vidés de leur substance en ne sauvant que leur marque. L’avantage de l’Antipresse est d’être partie matériellement à zéro — zéro moyens, zéro mécènes, zéro abonnés —, tout en embarquant un puissant arsenal immatériel : sa grande richesse d’expériences, de connaissances et de personnalités, ainsi que sa totale franchise. Cela nous donne, j’en suis convaincu, un sérieux avantage concurrentiel dans l’ère des post-médias de grand chemin.

J’arrive au terme de cet itinéraire sans même avoir évoqué notre raison d’être : les contenus. Nos lecteurs les connaissent. Leur qualité et leur originalité sont notre seul argument de vente. Nous ne voulons ni moraliser ni éduquer nos lecteurs. Nous les respectons tels qu’ils sont. Nous nous efforçons de donner une lecture de notre temps qui soit détachée de l’événementiel, mais enracinée dans nos fondements culturels et historiques. Et nous ne transigerons jamais sur la qualité de la langue !

Bref, nous ne faisons pas de la contre-information ni de la réinformation. Nous rédigeons de semaine en semaine la libre chronique de notre temps, soit l’équivalent d’un livre de quelque 900 pages par an. Et avec le même soin que pour un ouvrage destiné aux librairies et aux bibliothèques. Penser l’information comme on pense un livre : c’est notre réponse à la crise de confiance dans les médias.

Comme l’a écrit un de nos lecteurs de la première heure, « en ces temps orwelliens, l’Antipresse, c’est LA presse ». Nous sommes passionnément attachés à cette mission. Sa poursuite ne dépend que de vous, nos lecteurs !

  • Article de Slobodan Despot paru dans la rubrique «Le Bruit du Temps» de l’Antipresse n° 162 du 06/01/2019.

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