«Il y a aussi des endroits calmes dans l’esprit», dit-il d’un ton méditatif. «Mais nous y construisons des kiosques à musique et des usines. Nous voulons délibérément mettre un terme à la tranquillité. Nous n’aimons pas le calme. Toutes les pensées, toutes les préoccupations dans ma tête tournent en rond, continuellement… Et les orchestres de jazz, les chansons de music-hall, les garçons qui crient les nouvelles. A quoi ça sert ? A quoi bon ? Pour mettre fin à la tranquillité, pour la briser et la disperser, pour faire semblant à tout prix qu’elle n’est pas là. Ah, mais elle est là, elle est là, malgré tout, à l’arrière de tout.» — Aldous Huxley, Antic Hay (trad. SD). Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
L’anomie vue depuis un car postal
Jadis, il y avait les «sauvageons» dans les banlieues. Aujourd’hui, la sauvagerie s’invite même dans le cœur du rêve alpestre: les cars postaux suisses. Les chauffeurs sont en première ligne face à la déglingue — et n’ont souvent personne pour les soutenir. L’un d’eux a accepté de témoigner.

