La douzième édition des Lectures zinovieviennes avait cette année un caractère particulier: elle marquait le centenaire du grand penseur, mais aussi «le début du millénaire Zinoviev», comme l’a prédit l’un de ses grands admirateurs, par ailleurs aussi chef d’État. L’éternel opposant, banni de son pays en 1978, va-t-il devenir le philosophe officiel du monde «multipolaire»?
La guerre France-Russie est-elle déclarée?
La présidence et les élites dirigeantes françaises n’ont plus que la guerre à la bouche. Toute cette rhétorique n’est-elle qu’une éruption de rage impuissante, ou a-t-elle une fonction performative? En d’autres termes, cette cataracte verbale va-t-elle finir par créer la réalité qu’elle invoque sans relâche?