Elle a perdu son rôle et sa place dans le monde, elle a saccagé elle-même ce qui faisait la force et la grandeur de sa politique et de sa diplomatie. La Suisse, qui incarnait depuis des siècles une tradition de recherche de la paix et de bons offices, est désormais aux abonnés absents. Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, le 24 février dernier, la Suisse ne brille plus que par son absence et son silence assourdissant. Aucune initiative de paix, aucune proposition de dialogue… Désormais alignée sur les États-Unis et leurs alliés européens, elle n’intéresse plus personne et ne compte plus.
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.