On glose beaucoup ces derniers jours sur la baisse des taux de 0,25 point de pourcentage, annoncée par la FED. C’est en effet cette institution qui décide souverainement de la politique monétaire des États-Unis et, partant, du reste du monde. Il est loin le temps où l’on frappait monnaie aux abords du temple voué à Juno Moneta («Junon prévenante») sur le Capitole; moneta y portait encore le sens de présage que la Déesse Junon pouvait dispenser, comme parfois nos rêves prémonitoires nous avertissent du futur. Car tel est le sens premier de la racine moneo (avertir, recommander, conseiller, blâmer, etc.) de l’indo-européen **men*, «penser». En tout cas, la décision de la Fed n’aura pas été le coup de semonce (de semondre) qu’espérait tant Donald Trump, lui qui rêvait d’en remontrer à la Chine grâce à des taux beaucoup plus bas. Le Dollar n’est-il pas cela: une monnaie-monition? Qui ne se plie à sa loi s’expose en effet à toutes sortes […]
Silence et malveillance
Avec plus de cent livres et 2000 articles, Alain de Benoist est de loin l’auteur français le plus fertile et le plus érudit de ce dernier demi-siècle. Il possède aussi l’une des plus grandes bibliothèques au monde. Que la culture officielle et les médias aient pu occulter ce penseur d’envergure universelle en dit long sur la santé du système. Le chaleureux ouvrage que lui consacre François Bousquet remet l’auteur à l’endroit et les pendules à l’heure.