«Hier, la bourgeoisie, c’était le grégarisme social, l’entre-soi, le rejet de l’autre, le refus du progrès. C’était hier. Aujourd’hui, les classes supérieures ne s’enferment plus dans le «ghetto», elles sont «ouvertes», elles considèrent que la mixité sociale, culturelle, est une nécessité. Mieux, elles font aujourd’hui la promotion du «vivre-ensemble». Attachées aux valeurs de la République, elles défendent le «modèle social» (les 35 heures, très favorables aux cadres, un peu moins le Code du travail) et participent aux grandes mobilisations «citoyennes». Voilà pour la partie visible. Dans la réalité, l’entre-soi et le réseautage n’ont jamais été aussi pratiqués. Cette aimable bourgeoisie participe ainsi directement ou indirectement au plus important processus de relégation sociale et culturelle des classes populaires, en excluant par ses choix économiques et sociaux les catégories modestes des territoires qui comptent, ceux qui créent l’emploi et les richesses. La prédation qu’elles opèrent sur l’ensemble du parc de logements privés […]
Le grand bouleversement de la modernité
Notre article sur l’«éternité de l’Occident» (AP463) a suscité une réaction de notre ami et correspondant Guy Mettan alors qu’il entreprenait une tournée dans ce «monde extérieur» qui se rassemble autour du BRICS. Ses observations font certainement réfléchir et nous poussent à explorer encore davantage ce sujet capital de notre époque: notre devenir d’Européens sur une planète qui, pour la première fois depuis des siècles, peut se permettre de nous ignorer…