En tant qu’écrivain, je considère les jardins comme essentiels au processus de création; en tant que médecin, j’emmène mes patients dans les jardins chaque fois que possible. A tous, il nous est arrivé d’errer dans un jardin luxuriant ou un désert intemporel, de marcher le long d’une rivière ou d’un océan ou d’escalader une montagne et de nous en retrouver à la fois apaisés et revigorés, mentalement réinvestis, rafraîchis corps et âme. L’importance de ces états physiologiques pour la santé des individus et de la communauté est immense et fondamentale. En quarante années de pratique médicale, je n’ai trouvé que deux types de «thérapie» non-pharmaceutique qui soit vitale pour les patients atteints de maladies neurologiques chroniques: la musique et les jardins.
— Oliver Sacks, «Pourquoi nous avons besoin de jardins», in Everything in its Place: First Loves and Last Tales (trad. SD).