Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vécu à la pire époque. Jamais la meilleure. C’est peut-être mon destin? C’étaient toujours des temps «durs», voire «les plus durs», des «temps derniers» et des temps où «ça ne peut plus continuer ainsi»…
Et tout était toujours très cher. Rien n’était bon marché. Et l’on était toujours en manque. Parfois d’une chose particulière, parfois de tout.
Alors arrivaient des temps encore pires, et ainsi, au bout de dix ans, les «pires des temps» devenaient le «bon vieux temps».
— Momo Kapor.