« Nos êtres se changent en machines désirantes parce qu’ils ne sont que la production manufacturée de l’industrie du désir. Il faut les voir, ces petits hommes déjà vieillis sous le fard des U.V. dont on ne saura plus jamais s’ils ont quinze ou cinquante ans, qui hantent les sous-sols des clubs échangistes et dont le pseudo-désir s’affole en réalité à la vue ou au contact de hasard du moindre lambeau de chair que rien ne magnifie plus dans cette ambiance lézardée de Ninive qui va chuter. Rien de neuf en effet là-dedans, tout semble en ordre depuis la plus haute Antiquité. Rien de neuf sinon l’hypertrophie du modèle… » — Jacques de Guillebon, Nous sommes les enfants de personne (éd. Xenia) Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Pologne, entre rébellion et servitude
S’il existe encore de vraies figures de dissidents en Europe, Mateusz Piskorski en fait indubitablement partie. Ce professeur et homme politique polonais a payé ses convictions par la prison dans la Pologne dite démocratique. Dans cet entretien réalisé par Alexandra Klucznik-Schaller voici quelques semaines, il livre un regard franc et décentré sur la Pologne, la démocratie moderne, la Russie et l’empire anglo-saxon — et, par-dessus tout, sur cette servitude volontaire qui caractérise les élites européennes au XXIe siècle.