«Il cultiva un style élégant et sobre en évitant les inepties raffinées des sentences et « la saveur rance des termes abscons », selon ses propres termes ; il s’attacha principalement à exprimer sa pensée le plus clairement possible. (…) Il accabla d’un égal mépris les écrivains musqués et les archaïsants, qui avaient à ses yeux des défauts contraires, et parfois il les attaquait, en particulier son cher Mécène, dont il dénigre à chaque occasion « les frisures parfumées », selon sa propre expression, et dont il se moque par des imitations parodiques. Mais il n’épargne pas non plus Tibère, qui était parfois à l’affût de termes surannés et abscons. Quant à Marc Antoine, il lui reproche d’être un détraqué qui écrivait plutôt pour éblouir les gens que pour être compris d’eux.» — Suétone, Vie d’Auguste, nouvelle trad de Guillaume Flamerie de Lachapelle. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en […]
Le cerveau contre le cœur du monde
Dans l’altercation opposant Donald Trump au président colombien au sujet des migrants, tout le monde — y compris les alter-médias — a pris le parti de «l’homme fort» sans même vérifier où est le vrai problème. Si l’on y regarde de plus près — depuis la Colombie même —, les choses prennent un aspect très différent. Par-delà le mépris de la vérité, c’est une vision parfaitement inhumaine que le monde «avancé» semble promouvoir.