Séance de nuit

par | 5.08.2018 | En accès libre, Le bruit du temps, Slobodan Despot

Un conte du Nouvel Age

La soirée était largement entamée lorsque j’ai décidé de m’offrir une séance de cinéma. C’était un choix par défaut. Je n’ai jamais pu dîner seul dans un restaurant et il n’y avait rien à manger dans la garçonnière qu’on m’avait prêtée. Je n’avais pas très faim, du reste. Que faire d’autre un dimanche soir dans cette grande ville grise d’Europe de l’Est?
Lire un livre? Impossible. Au coin de la place, juste sous mon balcon, les tramways attaquaient une bifurcation avec des grincements de roues qui me vrillaient la moelle épinière. A l’embranchement des caténaires, ils lançaient des gerbes d’étincelles dont le reflet bleuâtre sur les murs de mon cagibi me faisait croire que je me trouvais dans un atelier de mécanique. Et cette monotone symphonie industrielle ne s’arrêtait que bien après minuit…

Je me rappelai que le Palais des Syndicats, à quelques rues de chez moi, était réputé pour sa salle de spectacles rétro où l’on passait souvent des films insolites. Non seulement du cinéma d’auteur en guise de somnifère, mais, bien souvent, des productions populaires qui avaient pour seul défaut d’être boudées par les grands circuits commerciaux. La dernière séance débutait à 22 heures. Je sortis avec mon pullover sur l’épaule et quelques billets en poche, sans même emporter de veste.

Je me retrouvai rapidement sur cette place en croissant de lune que les locaux eux-mêmes avaient de la peine à situer, malgré ses dimensions imposantes. Jadis, on y tenait des assemblées à drapeaux et tribunes au pied de la grande statue de Karl Marx. Après l’effondrement du système, on n’avait pas même pris la peine de démonter le totem, on l’avait laissé rouiller et se couvrir de graffiti — marque de dédain encore plus féroce. Les nouvelles générations ne savaient même plus son nom. Désormais, la «place du Barbu» n’était plus qu’un espace intermédiaire qu’on traversait sans s’arrêter, en regardant par terre à cause des dalles défoncées. Et le vaste porche du Palais des Syndicats n’attirait plus les masses que par temps de pluie, lorsqu’il servait d’auvent.

Or il faisait beau ce dimanche d’été et la solennelle entrée semblait avoir perdu sa dernière raison d’être. La vie nocturne envahissait les ruelles avoisinantes avec une cacophonie de musiques techno-tziganes. Je laissai le vieux Karl repousser toute cette décadence avec son ventre orgueilleux et passai la porte vitrée de quatre mètres de haut. Le hall traversé d’un grand tapis rouge était surplombé de part et d’autre par des étages semi-circulaires en mezzanine qui avaient sans doute été des sièges de comités et des salles de réunion. Elles avaient été transformées en boutiques d’habits, de soins ou d’électronique aux enseignes criardes que la pénombre des lieux engloutissait — heureusement — après les heures d’ouverture. Le fronton de la grande salle, par contrecoup, demeurait éclairé en permanence. Il en imposait par son dénuement, avec son portail de chêne sombre à deux battants surmonté d’une fresque aux tons ocre et kaki figurant une bataille historique qui semblait avoir subi une tempête de sable.

Je n’avais même pas retenu le titre du film. Il me suffisait d’avoir aperçu l’affiche, sur le panneau-sandwich devant l’entrée. «Cet enfant avait tous les pouvoirs. Sauf celui d’arrêter le Mal.» Le jeune superhéros américain à la mèche blonde qui lui tombait sur les yeux semblait déchiré entre un père fantomatique et une mère très énervée. Dans l’arrière-plan se découpait en vague contre-jour la silhouette d’un médecin en blouse qui épiait l’issue de leur conflit. Le surnaturel allié à des luttes bibliques demeure depuis Lovecraft une valeur sûre de l’entertainment puritain.

Il n’y avait pas la foule devant le guichet, c’est le moins qu’on puisse dire. Une jeune femme parlait avec la caissière. Lorsque je me suis approché, elle a repris sa place derrière le chariot à pop-corn. Ne restait plus qu’un homme entre deux âges, sec et voûté, à la barbe poivre et sel, posté à l’entrée. Les tatouages de ses bras trahissaient l’ancien soldat, voire le marinier. Il tenait une cigarette entre le majeur et l’annulaire et sa main couvrait sa bouche comme un bâillon lorsqu’il aspirait la fumée. Lorsque je lui tendis mon billet, il le déchira avec un regard résigné et me dit d’une voix amortie: «On dirait que vous aurez droit à une projection privée.» «Quel privilège!» lui répondis-je sans réfléchir. «Bon, eh bien je monte», dit-il aux deux femmes lorsque je fus dans la salle.

Je me trouvais devant un parterre de huit cents fauteuils rouges en hémicycle, entièrement désert. La salle, faiblement éclairée, sentait l’encaustique et le vieux velours. Je m’avançai jusqu’au cinquième ou sixième rang à partir du fond et choisis la place la plus proche de l’axe de projection.

C’est alors seulement que je compris la remarque du placeur, qui était manifestement aussi le projectionniste. Tout ce petit monde était immobilisé en ce dimanche soir dans ce lieu démesuré à cause de moi seul. Et je n’avais même pas acheté un sachet de pop-corn ou une bouteille de soda. Comme pour enfoncer le clou, je m’étais encore rengorgé de mon «privilège».

Un sentiment de malaise m’envahit. Je voulus me lever, sortir et leur dire d’arrêter. A cet instant précis, les lumières se mirent à baisser et l’écran s’élargit à sa dimension maximum. Le film allait commencer sans publicités, malgré les deux ou trois minutes d’avance. Il était trop tard.

Je me rassis et m’absorbai aussitôt dans le film, qui débutait sur les chapeaux de roues. Le blondinet, un certain Armand Sticks, était de toute évidence un garçon hyperactif au dernier degré. Il ne lui arrivait que des malheurs. Bras cassés, chutes de lustres, électrocutions… Mais aussi étourdissements étranges et visions de terreur, sans compter les explorations téméraires en état de somnambulisme. Tout ceci, nous ne le découvrons qu’au travers de ses songes, car l’enfant est plongé dans le coma. Lors d’une excursion à la montagne, il est tombé d’un piton rocheux, tandis que son père a disparu. Sa mère, choquée, passe des heures à son chevet, au point qu’elle finit par nouer une relation avec le chirurgien qui soigne son fils. Selon toutes les vraisemblances que peut offrir la «réalité vécue» — soit le récit de Mme Sticks — le père, un scénariste maniaco-dépressif, a poussé son fils dans le vide avant de s’enfuir. Le couple allait mal, l’homme était démonté, alcoolique, violent, peut-être héroïnomane. Le divorce était imminent. Il n’avait aucune chance d’obtenir la garde de son fils, même partagée. Sa femme, terrorisée, s’efforçait même de le priver de visites. Elle affirmait que l’enfant n’était pas de lui, qu’il aurait été le fruit d’un viol. Tous les moyens étaient bons pour sauvegarder l’intégrité corporelle et psychique du petit garçon…

…Dont les rêves, eux, racontaient une histoire toute différente. Celle d’une mère possessive, manipulatrice, qui ne supportait pas la proximité entre son mari et son fils. Il était vrai qu’il n’était pas son père, et cela donnait encore plus de prix à son attachement à l’enfant issu d’un banal adultère. Même l’accident de randonnée n’avait été qu’un sordide montage qui avait mal tourné…

Mais comment faire éclater au grand jour la vérité quand on n’a que neuf ans et qu’on est dans le coma? Il lui faudra mobiliser tous ses étranges pouvoirs pour partir dans une quête de sa véritable filiation et créer une passerelle parapsychologique avec le monde des éveillés. On savoure la terreur de la mère-vampire lorsqu’elle se met à recevoir par la poste des lettres accusatrices écrites de la main de son propre enfant.

Le réalisateur savait de toute évidence orchestrer son suspense. Pourtant, je sentis rapidement que je décrochais de son histoire. A la figure floue du scénariste toxico-dépressif se substituait le visage net et taillé à la serpe de mon projectionniste à la barbe poivre-et-sel. Il m’avait paru dévoré par la solitude. Combien de fois avait-il déjà vu ce thriller à cinq sous? Avait-il eu lui aussi un fils qu’il adorait et une salope d’épouse qui l’en avait privé? Sa silhouette voûtée était l’initiale même du mot «tristesse». Que signifiaient les noms tatoués sur ses bras, dont les lettres étaient des arabesques de serpents ou de murènes? Que faisait-elle pendant que lui, Marek ou Pavel, pêchait le cabillaud ou surveillait les côtes?

J’essayais en vain de me représenter ses enfants, sa femme. En revanche, j’associais bizarrement à son profil émacié le visage angélique du blondinet américain. Non celui d’Armand, le héros du film, mais celui du jeune acteur qui le jouait. Qu’allait-il devenir après ce rôle trop lourd où il voyait en rêve son propre corps se démembrer et pourrir? Où il était poussé dans le vide par sa propre mère (fût-ce pour les besoins du film), puis utilisé comme arme contre le seul être qui l’aimait vraiment, sans reste, tout estropié qu’il était? Tant de jeunes prodiges du cinéma finissaient comme des débris humains à trente ans.

Soudain, je vis le cône de lumière du projecteur — clairement matérialisé par la poussière ambiante — repartir en sens inverse. Non plus jaillir d’un point lumineux pour se déployer sur l’écran, mais s’arracher à la toile blanche pour se focaliser à cinquante mètres de là, dans la lentille de l’appareil, comme pour me pointer l’opérateur qui se tenait tout à côté, seul dans sa cabine surchauffée. Je ne suivais plus l’action du film. Elle était devenue trop évidente, et même puérile, à partir de la révélation du mécanisme, comme toujours dans le cinéma américain. Je fixais ce scintillement intense au-dessus de moi en essayant de repérer l’ombre du marinier.

C’est à cet instant précis, alors que je tordais le cou jusqu’à la douleur, que le dédoublement s’est produit. J’étais devenu deux personnes distinctes, comme le jeune acteur et son double dans le film. D’un côté le «privilégié», seul dans une salle pompeuse à savourer un thriller sans prise de tête et qui rentrerait ensuite chez lui pour dormir et poursuivre sa vie. De l’autre cet être inquiet qui ne regardait plus la pièce, mais la scène, les coulisses et la machinerie. Aux yeux de l’Inquiet, le Privilégié n’était qu’un corps passif et endormi qu’il observait de l’extérieur et d’en haut, comme un corps astral contemple son propre cadavre dans les expériences de mort clinique.

L’Inquiet ne pouvait pas laisser les choses se passer ainsi. Il éprouvait une impérieuse soif de justice. Il décida donc de m’expédier auprès du projectionniste sitôt la séance finie pour m’excuser de ma goujaterie et lui offrir un verre dans l’un des cafés encore ouverts et de lui faire raconter sa vie. Un sujet qui n’avait sans doute jamais intéressé personne.

J’attendis la fin du générique pour l’intercepter à la sortie de sa cabine. Dehors, la caisse et le chariot à pop-corn avaient été désertés. Ne restait plus que la petite guérite du gardien de nuit, sur le côté droit de la porte principale. Des volutes de fumée y stagnaient dans la faible lumière d’un abat jour.

J’attendis quelques minutes, embarrassé, dans le hall. Personne ne descendait de «là-haut». Ce fut une quinte de toux du gardien qui leva mon dilemme. Je me dirigeai vers la guérite et y trouvai un homme menu, maigrelet, vêtu d’un de ces uniformes verts de petit fonctionnaire qu’on ne voit plus que dans les démocraties populaires d’extrême-Orient. Le cendrier rempli de mégots expliquait sa petite moustache brûlée couleur jaune caramel.

Le dédoublement s’activa de plus belle lorsque je lui adressai la parole. J’étais à la fois le protagoniste de ma vie et, comment dire, son juge et narrateur. Sans la présence de l’Inquiet comme témoin, le Privilégié n’aurait rien dit, rien entrepris. Il se serait dit: «De toute façon, ils sont payés pour leur soirée, qu’ils aient trois cents spectateurs ou un seul…» et il serait tranquillement reparti.

Mais l’Inquiet ne raisonnait pas ainsi. Il s’arrêtait aux détails, à la texture même du script, à la qualité de l’encre pour ainsi dire.

«Avez-vous vu descendre votre collègue, le projectionniste?

— Vous étiez dans quelle salle?»

Comme s’il y en avait une autre… J’écarquillai les yeux en guise de réponse. Il reprit, ennuyé:

«Oui, il y a la petite salle vidéo, au sous-sol, pour les documentaires.»

Je l’ignorais.

«La grande. J’étais seul.

— Et le film a été bien projeté?

— Oui, rien à redire.

— Alors, vous lui voulez quoi, au projectionniste?

— Simplement m’excuser de n’avoir pas eu la présence d’esprit de renoncer. Le remercier d’être resté.»

Le portier m’a scruté d’un drôle d’air, mi-flic, mi-infirmier. Après un moment de silence pendant lequel il s’employa à bien écraser son mégot, il me dit:

«Rentrez plutôt chez vous, monsieur. Vous n’êtes de loin pas le premier à s’offrir des séances privées dans cette salle.

— Ah bon? fis-je hypocritement, car la chose me semblait au contraire très ordinaire. Et comment expliquez-vous ça? C’est toujours aussi désert?

— Non, il y a des soirs où ils viennent en nombre, on ne sait pas pourquoi. Et puis des soirs comme celui-ci. Allez comprendre… Nous sommes peut-être mal situés, loin des grands parkings.»

Pendant qu’il déroulait ses explications, je scrutais les lieux autour de moi. Tout respirait l’agonie et la poisse. Sur la bataille épique peinte à grands gestes par un artiste de rang national, la tempête de sable se déchaînait. Qui d’autre s’intéresserait à cette fresque à l’expressionnisme tellement fifties? Qui saurait rendre un usage digne à cette architecture monumentale plutôt que de la fragmenter en boutiques? Quelles symphonies de pierre et de lumière se jouaient dans la tête des architectes mégalomanes qui l’avaient dessinée? Où sont passés aujourd’hui ces syndicats dont ce palais était le temple? Quels rites s’y jouaient jadis auxquels nous ne comprenons plus rien?

Une malédiction avait frappé ce lieu et ses habitants et ils y vivaient entre eux depuis des décennies, comme les spectres de Hotel California. Je n’étais que le visiteur de fortune qui les avait dérangés par accident.

Une fois de plus, la toux du portier me ramena dans le présent.

«Le connaissez-vous, cet homme?

— Oui, bien sûr. Enfin, un peu.»

Une question pressante me vint à l’esprit. Je n’aurais jamais songé à la poser auparavant. Jamais osé.

«Dites-moi une chose… Pourquoi a-t-il l’air si accablé? A cause de l’ambiance du lieu?

— N’allez pas chercher midi à quatorze heures. Il a fait la dernière connerie pour un homme mûr: il a épousé une jeunette. Elle s’est enfuie avec sa bagnole et son fils, l’an dernier. Comme elle avait bu, elle a fait un accident et le gosse y est resté…»

J’étais tétanisé.

«Si vous tenez tant à lui parler, allez vérifier. J’en sais rien, moi, de ce qu’il fait.»

Je montai sur la mezzanine, frappai à la porte de la cabine de projection. Aucune réaction. Je fis jouer la poignée: la porte n’était pas verrouillée. J’entrai. L’obscurité était quasi-complète et je ne trouvai aucun interrupteur. Il n’y avait personne. Je reconnus la silhouette d’un énorme projecteur d’époque. Spontanément, je passai une main dessus: il était totalement froid. Je retirai mes doigts comme si je les avais posés sur une plaque brûlante. Je me sentis envahi d’une panique que je n’avais jamais éprouvée de toute ma vie.

Je sortis de la cabine, redescendis l’escalier quatre à quatre vers la guérite. Le portier n’était plus là, mais son cendrier fumait encore. Je sortis sur la place et me dirigeai vers mon logement comme un homme ivre, en trébuchant sur les trottoirs. Où étais-je? Dans quelle époque? Je voulus sortir mon smartphone pour le vérifier, mais je me souvins que je l’avais laissé chez moi.

Je me précipitai sur l’appareil sitôt que je fus rentré. Il marquait bien la date du 16 juillet 2017. Cela me soulagea à peine. L’angoisse me serrait la gorge et la poitrine jusqu’à la nausée. J’ouvris IMDB, l’encyclopédie du cinéma, cherchai par le titre, le nom du jeune héros: «Armand Sticks». Au moment même où je tapais, je m’aperçus que son nom de famille était un homonyme, peut-être intentionnel: Styx. Le fleuve de l’oubli.

Voici! J’avais fini par le trouver. «Les deux existences d’Armand Sticks. Film de Bernie Jayson (2015), resté inachevé à cause de la mort accidentelle du jeune prodige Brian Fayes sur un site de tournage.»

*

Je ne sais plus quand ni comment je me suis endormi. A mon réveil, le lendemain, j’avais la tête lourde et les pensées accaparées par le souvenir d’un rêve oppressant, plus réel que ma réalité éveillée. Une sourde inquiétude m’écrasait le plexus. Je m’habillai en hâte pour me fondre dans le bruit de la ville et me débarrasser de cette hantise. En plongeant la main dans la poche de mon jean, je trouvai parmi les billets de banque un ticket de cinéma déchiré.

  • Article de Slobodan Despot paru dans la rubrique «Le Bruit du Temps» de l’Antipresse n° 140 du 05/08/2018.

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