«En voulant justifier des actes considérés jusque-là comme blâmables, on changea le sens ordinaire des mots. L’audace irréfléchie passa pour un courageux dévouement à l’hétérie; la précaution prudente pour une lâcheté qui se couvre de beaux dehors. Le bon sens n’était plus que le prétexte de la mollesse, une grande intelligence, qu’une grande inertie. La violence poussée jusqu’à la frénésie était considérée comme le partage d’une âme vraiment virile; les précautions contre les projets de l’adversaire n’étaient qu’un honnête prétexte contre le danger. Le violent se faisait toujours croire; celui qui résistait à ces violences se faisait toujours soupçonner. Dresser des embûches avec succès était preuve d’intelligence; les prévenir, d’habileté plus grande. Quiconque s’ingéniait à ne pas employer ces moyens était réputé trahir le parti et redouter ses adversaires. En un mot, devancer qui se disposait à commettre un mauvais coup, inciter à nuire qui n’y songeait pas, cela valait […]
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.