«En voulant justifier des actes considérés jusque-là comme blâmables, on changea le sens ordinaire des mots. L’audace irréfléchie passa pour un courageux dévouement à l’hétérie; la précaution prudente pour une lâcheté qui se couvre de beaux dehors. Le bon sens n’était plus que le prétexte de la mollesse, une grande intelligence, qu’une grande inertie. La violence poussée jusqu’à la frénésie était considérée comme le partage d’une âme vraiment virile; les précautions contre les projets de l’adversaire n’étaient qu’un honnête prétexte contre le danger. Le violent se faisait toujours croire; celui qui résistait à ces violences se faisait toujours soupçonner. Dresser des embûches avec succès était preuve d’intelligence; les prévenir, d’habileté plus grande. Quiconque s’ingéniait à ne pas employer ces moyens était réputé trahir le parti et redouter ses adversaires. En un mot, devancer qui se disposait à commettre un mauvais coup, inciter à nuire qui n’y songeait pas, cela valait […]
Flux et reflux
Comme chacun s’en rend bien compte aujourd’hui, nous vivons la fin d’un cycle. Quelque chose s’achève, nous sommes en train de basculer dans autre chose. On peut aborder le problème sous différents angles. Certains se réfèrent aux cycles économiques, d’autres, comme Bernard Wicht, parlent de «nouveau moyen âge». Etc. Toutes ces approches sont intéressantes.