Ce qui se passe ces jours-ci sur le terrain de la guerre en Ukraine ressemble à un film de guerre hollywoodien pour qui se fie aux médias occidentaux. Et vice-versa: pour qui prend ses repères ailleurs, le récit médiatique des événements se réduit à un conte absurde fait d’horreur et de décors trafiqués. L’écart entre ces deux perceptions illustre l’ampleur et la puissance de la vraie guerre dont nous, ici, sommes les cibles et les pions: la guerre cognitive.
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.