États-Unis
Quand la distribution s’arrête
On a pu croire, un temps, à la démocratie participative. Puis est venue la démocratie distributive, une version plus réaliste, plus cynique aussi, où les élites libérales «guident» les masses. Mais que se passe-t-il lorsque les élites rompent le contrat?
Cormac McCarthy, le dernier sondeur des abîmes
L’auteur de «La route» et de «Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme» est mort en juin dernier. McCarthy n’était pas seulement le dernier géant de la littérature américaine, c’était aussi à sa manière un théologien immergé dans le mystère du Mal dans le monde. Pour l’Antipresse, notre ami Juan Asensio a rédigé cette salutation à l’un de ses auteurs phares.
Quand la vérité devient multipolaire
Le bombardement de l’hôpital baptiste de Gaza constitue peut-être la plus grande tuerie ponctuelle de civils depuis les attentats du 11 septembre 2001. Ou peut-être pas. Nous ne savons pas exactement ce qui s’y est passé et aucune enquête indépendante ne viendra établir les faits. La vérité sur Gaza sera donc déterminée en fonction de vos options stratégiques.
11 septembre: le vérifiable et le souhaitable
Il y a vingt-deux ans, une dystopie globale frappait la société industrielle avancée: la «guerre contre le terrorisme». Son droit d’ingérence dans la vie privée et publique, les systèmes politiques, sécuritaires et juridiques, était illimité. Et ses répercussions, incommensurables.
Les yeux grands fermés
Quel rapport entre l’épidémie d’overdoses qui secoue l’Amérique, les scandales pharmaceutiques et le film-testament de Stanley Kubrick? Aucun, bien entendu. Sauf dans les rêves narcotiques de l’Amérique hypernormalisée.
Démembrement de la Russie: l’expérience de Smolensk
Dans une province à l’histoire chargée aux confins de la Pologne, un jeune député ex-communiste essaie de se construire une carrière de «libérateur» sur le modèle de Lénine. Le destin lui offrira-t-il les mêmes occasions?
Cette Amérique qui ne veut pas mourir
Nous sommes témoins d’événements dont l’ampleur nous écrase. La disproportion semble ridicule avec des époques où les caractères nous semblaient à la hauteur des défis. À moins que ce soit l’inévitable distorsion du temps qui nous leurre? Qui nous dit que les contemporains de la chute de Constantinople, de la Révolution française ou de la Grande Guerre n’étaient pas aussi timorés, aussi incompétents et aussi corrompus que ceux qui se retrouvent à piloter nos destinées alors que leurs pieds ne touchent pas terre? À moins, aussi, que nous ayons les lorgnons si bien ajustés sur la bassesse qu’il nous soit impossible de voir la grandeur? De cette Amérique qui agonise, par exemple, ne voit-on pas émerger des figures épiques?
Démantèlement de la Russie: la base théorique
Zbigniew Brzezinski, alias Zbig, doit sourire dans sa tombe. Sa relève est assurée et une nouvelle phase du Grand Jeu est en gestation. L’empire russe tremble sur ses bases.
Le démembrement de la Russie
Ce curieux patchwork de drapeaux et d’identités n’est pas une vue d’artiste générée sous hallucinogènes. Il s’agit d’une opération officiellement soutenue par les think tanks américains, inspirée entre autres par l’incontestable «succès» du démantèlement de la Yougoslavie. Les nations nouvelles jaillissent comme des lapins d’un chapeau: voilà un exemple éclatant des miracles du «nation building» anglo-saxon.