Littérature
«L’oreille aveugle» d’Oskar Freysinger
«Le surhomme est celui qui exploite jusqu’à la dernière conséquence son potentiel intérieur, quel qu’il soit.»
SOLJENITSYNE, Alexandre
«La ligne qui sépare le bien du mal passe par le cœur de chaque homme. Et qui est prêt à détruire un morceau de son propre cœur?» (L’Archipel du Goulag)
«Nous nous verrons en août» de Gabriel García Márquez
Il est toujours délicat de publier une œuvre posthume, surtout lorsque son auteur l’avait décriée peu avant sa mort. Ce fut pourtant le choix réfléchi des fils de Gabriel García Márquez, Rodrigo et Gonzalo García Barcha avec *En agosto nos vemos*.
KOESTLER, Arthur
«J’ai prêté l’oreille aux lamentations des sacrifiés, et suis ainsi devenu sourd aux arguments qui démontraient la nécessité de les sacrifier.» (*Le Zéro et l’Infini*).
Saint-Simon, «y être sans en être»
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, né le 16 janvier 1675 à Paris où il mourut le 2 mars 1755, fut duc, pair de France, courtisan, historien et mémorialiste. Témoin crucial de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence, nostalgique d’un âge d’or de la monarchie, il en prédit la fin. Il acquit ses lettres de noblesse par son style et par son aptitude à tracer les portraits de la cour. Ses *Mémoires* sont un monument de la littérature française.
Le mal du pays
Quel pays? se demandera-t-on. N’importe lequel. Tout lieu de cette terre qui est encore un pays et non pas seulement une zone. Tout lieu qui a son histoire, ses légendes, ses saveurs, ses accents, ses coutumes, ses cicatrices et ses tares qui lui donnent un visage unique, impossible à confondre avec un autre. Le mal du pays, ce n’est pas une simple nostalgie. C’est une question lancinante: où le cacher, comment le préserver, face au nivellement universel de la Modernité?
Un miroir noir dans une forêt obscure
L’explosion en série de bipeurs piégés au Liban, le 17 septembre 2024, n’aura peut-être été qu’une diversion tactique. Son impact psychique restera pourtant plus durable que celui d’un bombardement de masse. C’est comme si nous venions d’entrer de plain-pied dans l’ère de la «vile poussière intelligente» que prophétisait Julian Assange.
Amiel, le temps retrouvé
Le discret professeur genevois est l’auteur, peut-être, du plus imposant Journal intime jamais publié. Quoique très personnel, il offre également un témoignage irremplaçable sur la bascule des temps. En sa compagnie, nous arpentons les dernières aires de calme et de silence avant le déferlement de la Modernité sur nos villes.
Le totalitarisme ordinaire: à la recherche de la vérité perdue
La semaine dernière (AP460), j’évoquais le statut de la vérité qui, par temps totalitaire, se reconnaît en tant que vérité parce qu’elle est considérée comme scandaleuse et traitée en paria. Mais est-il bien sûr que «la vérité nous rendra libres» et que «la vérité vaincra»?