
Slobodan Despot
Fondateur / Directeur / Rédacteur
Son nom n’est pas un pseudonyme! Suisse d’origine serbo-croate, Slobodan Despot a baigné dans le livre toute sa vie. Traducteur, directeur de collections puis directeur adjoint des éditions L’Age d’Homme, il a été le cofondateur en 2006 des éditions Xenia, qu’il dirige actuellement. Il a traduit une trentaine de livres de quatre langues et collaboré à la publication de centaines d’autres.
Dans ses nombreuses vies parallèles, Slobodan Despot a été photographe, directeur de magazines, porte-parole de Franz Weber, conseiller en communication, parolier et surtout romancier (Le Miel et Le Rayon bleu, aux éditions Gallimard).
« Les peuples où les hommes pensent que la littérature n’est qu’un loisir sont des peuples perdus. La littérature est un plaisir, mais non un loisir ni une distraction. La littérature, c’est la sève même de la vie, restituée de manière infalsifiable. La littérature ment en permanence pour dire le vrai, mais un écrivain qui ment à son lecteur n’est pas un bon écrivain et ne restera pas. La sincérité totale est la première vertu d’un auteur. C’est sans doute pourquoi Victor Hugo écrivait nu. »
«Hommes sans littérature, hommes sans échine», Antipresse n° 22, 1.5.2016.
Les articles de Slobodan Despot
«L’Atalante» de Jean Vigo (1934)
Jean Vigo laissa son empreinte dans le cinéma français avec seulement quatre réalisations. Il fut emporté par la tuberculose à l’âge de 29 ans. Selon Georges Sadoul, «Vigo se montra un poète génial, le Rimbaud du cinéma.»
Démocratie, le régime qui n’existe pas (III): l’art de l’envoûtement collectif
Ou les publicitaires au secours d’une oligarchie avide d’imposer sa domination.
Des hommes dans des flacons
Chaque fois qu’il prononçait le mot État, le Mage se mettait debout, faisait un salut militaire grotesque. Puis, levant l’index droit, il dit d’une voix de prédicateur: «Voilà ce que vous allez devenir, messieurs, si vous vous laissez manipuler par les collectivistes,...
IA: l’éducation des perroquets
Où l’on s’aperçoit que l’intelligence artificielle qui est en train de coloniser nos vies manifeste de plus en plus de *personnalité*. À moins que ce ne soit que du cinéma?
In memoriam: Eric Denécé (1963-2025)
«Faire du renseignement, c’est vouloir être maître de son destin», affirmait Eric Denécé. Un État qui a remis son destin à d’autres n’avait peut-être plus besoin de gens comme lui. Pour ceux qui veulent encore garder les yeux ouverts, en revanche, Eric était une sentinelle et un garde-fou.
Démanteler la transmission?
En ne prévoyant plus de bibliothèques dans ses ses nouveaux lycées, le gouvernement du Valais innove dans une direction inédite. Mais de quoi nous parle ce «bougisme»?
Le Tao exclut l’artifice
J’ai entendu mon maître dire que celui qui use d’artifices travaille avec artifice, que celui qui pense avec artifice perd sa pureté, que celui qui perd sa pureté perd sa tranquillité d’esprit, et que la Voie ne soutient pas qui a perdu sa tranquillité d’esprit. Ce...
Démocratie, le régime qui n’existe pas (II): le grand détournement
Ou comment l’oligarchie a absorbé la «démocratie» américaine. Histoire d’une révolte fiscale et politique.
Drone d’époque
L’irruption des drones dans le théâtre de la guerre est aussi disruptive que celle de la poudre à la fin du Moyen Âge. Du jour au lendemain, les armures des chevaliers étaient devenues de la tôle dont on fait des cibles et les formidables murailles des châteaux forts ne vous garantissaient plus de rien. De même aujourd’hui, des systèmes d’armes coûteux et sophistiqués deviennent obsolètes face à une technologie encore peu éloignée de celle des jouets. On en a eu une illustration avec l’attaque des bases aériennes russes par des essaims de drones ukrainiens.
Démocratie, le régime qui n’existe pas (I)
La démocratie est une idole politique : un bagage sommaire en sciences politiques suffit pour s’apercevoir qu’elle n’existe pas, mais il est très mal vu de ne pas s’en réclamer. C’est, à peu près, le thème d’une série d’articles dont vous lisez le premier.
Géopolitique de la compassion
Nous avons pris l’habitude de pointer du doigt les dirigeants et leurs idéologues, de jeter des fléchettes sur leur tronche épinglée au mur. Et où cela nous a-t-il menés? Nulle part. On ne comprend rien à ce monde en le réduisant aux individus et à leurs passions. Voici, exemples en main, une manière de voir au-delà de leurs travers et de leurs faiblesses.
L’amour à sens unique
La plus grande douleur qu’une personne puisse endurer n’est pas la faim, la pauvreté ou même la mort, mais l’amour dans un monde qui ne reconnaît pas son amour — donner complètement son cœur et ne recevoir que le vide et le silence en retour. En nous, nous portons une...