Fernand Le Pic
Rédacteur
Infatigable explorateur des forêts vierges de l’information, doté d’un flair inné et d’une méthode d’investigation sans pareille, Fernand Le Pic s’ingénie à nous révéler les « angles morts » de l’actualité mondiale. Qu’il s’agisse des raisons cachées des guerres, de la géopolitique du sport ou de l’affaire Benalla, son fin bec sait repérer et mettre en lumière les fines dissonnances qui font s’effondrer les diversions et les scénarios préfabriqués.
«…Les choses (en Europe occupée) étaient simples: les fonctionnaires compétents étaient tous allemands et leurs chefs portaient l’uniforme. C’était le cas de Gerhard Haller, Sonderführer de la Propagandastaffel de Paris. Sa mission aussi était simple: « éclairer » la population sur le déroulement et les enjeux de la guerre dans le but d’amener les citoyens français à y adhérer. Rien que de plus élémentaire en matière de propagande de guerre. Aujourd’hui, les choses sont un peu plus sophistiquées, même si le but est identique, car on a largement remplacé les militaires par des civils, les services par des ONG et les gradés carriéristes par des jeunes bénévoles.» «Radio Rozana et les escadrons de propagande», Antipresse n°55
Benalla, les résonances marocaines
L’objectif du Sénat français est parfaitement assumé. Il s’agit pour lui de démontrer le risque institutionnel créé par le floutage des barrières entre chose publique et privée dans la gestion de la sécurité élyséenne. Dans cette perspective, on pourrait suggérer quelques questions utiles à poser au garde du corps présidentiel lors de l’audition à laquelle il sera bien forcé de se rendre le 19 septembre prochain.
Gaz-Trump Inc.
Un jour peut-être, les chercheurs en sémantique trumpienne arriveront à la conclusion que l’actuel président des États-Unis pouvait parfaitement affirmer une chose et son contraire, sans pour autant se contredire.
Les migrants? Les Chinois s’en tamponnent
Ou comment, pendant que l’Europe se soucie de mater ses propres populations et d’accommoder les masses de migrants, la Chine s’occupe de promouvoir la Chine.
En Corée du Nord, Trump signe la mort du Département d’État
Au-delà d’un succès personnel, Donald Trump a initié en Corée du Nord un billard multibande très complexe avec des ramifications tant géopolitiques qu’intérieures. Essayons de comprendre un peu les plans de son missile diplomatique à plusieurs étages.
Italie: Coup d’État ou coût d’OTAN?
L’Italie, qui est tout entière une base militaire américaine, peut-elle se payer le luxe d’un gouvernement antisystème? Peut-être, si les intérêts de l’Alliance sont préservés et si les fameux 2% du budget alloués à la Défense sont maintenus. Mais alors, que restera-t-il des ambitions frondeuses de la coalition gagnante? Ne s’agirait-il que d’une Commedia dell’Arte?
UE: la technocratie punitive se prend les pieds dans le tapis
L’effervescence règne dans les couloirs de Bruxelles. Comment va-t-on bien remonter les bretelles aux mauvaises recrues, à commencer par Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie? Par exemple, en violant en cascade ses propres procédures. Lesquelles n’ont de toute façon rien de démocratique…
Syrial menteurs
Les Etats mentent comme ils respirent, depuis la nuit des temps. Pourquoi les médias font-ils soudain mine de l’oublier lorsqu’il s’agit des gouvernements de l’OTAN?
Le coup d’État judiciaire brésilien
Un ex-président populaire interdit de réélection, une compagnie pétrolière nationale démantelée, des pertes dépassant de loin les pots de vin qu’on voulait combattre… N’est-ce pas un peu cher payé pour l’opération «mains propres» d’un jeune juge étrangement zélé?
L’a-Libye de Sarkozy
Pourquoi l’ex-président français s’est-il autant employé à faire éliminer l’ex-dictateur libyen? S’agissait-il uniquement d’une affaire personnelle? Ne recouvrait-elle pas de plus amples manœuvres sur le front nord-africain? Décidément, l’affaire Kadhafi nous apparaît de plus en plus comme du chinois…
Ère postsoviétique: la fin du temps de latence
La Russie a annoncé au monde qu’elle disposait d’armes qu’aucune armée du monde ne pouvait contrer. Face à cette information qui signifie un tournant géostratégique considérable, nos responsables politiques et médiatiques se taisent ou se gaussent. Est-ce bien raisonnable?
Un océan qui fut indien
Qui rendra à la mer des Indes son indolence paisible? Certainement pas les puissances intéressées — Chine et USA — qui en ont fait leur nouveau terrain de confrontation. Et c’est l’Australie, prise en étau, qui paie la facture.
La guerre pour la drogue
«Il n’y a aucune raison de punir les gens qui consomment [de la drogue], s’ils ne nuisent pas aux autres.» C’est ce que déclarait Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération helvétique (1999), au «Carrefour des idées», organisé par Avenir Suisse, à Genève, en 2016. Ce combat pour la légalisation des drogues est loin d’être personnel. Il s’inscrit même dans un projet étonnamment élaboré dont Mme Dreyfus n’est qu’un éminent relais.