Bienvenue en Notopie
La notopie n’est ni désirable comme une utopie, ni terrifiante comme une dystopie. C’est la promesse populiste du centre et de la médiocrité, l’état d’apathie terminale d’une société qui ne veut plus vivre.
La notopie n’est ni désirable comme une utopie, ni terrifiante comme une dystopie. C’est la promesse populiste du centre et de la médiocrité, l’état d’apathie terminale d’une société qui ne veut plus vivre.
En cette dernière chronique de l’année 2020, la dernière aussi de notre série actuelle, nous nous interrogerons sur nous-mêmes et nous demanderons donc: comment vivre en un temps brisé?
Nous avons cité la semaine dernière une lettre de Hannah Arendt, écrite deux jours après l’assassinat du président Kennedy et ayant pour destinataire le philosophe Karl Jaspers. Cette lettre est capitale pour comprendre le temps où nous sommes.
Depuis la fin de la guerre froide, le temps est-il devenu fou? Des événements monstrueux s’enchaînent et rompent le cours de nos vies, sans que nous puissions les comprendre ni les expliquer jusqu’au bout. Les structures sur lesquelles nous nous appuyons ne sont-elles en définitive qu’un flux insaisissable?
Nous voici le dos au mur. L’humanité s’est mise elle-même sur le fil du rasoir. Au-delà des différences de repères spirituels et culturels, la cloche d’éveil qu’agite Caitlin Johnstone s’adresse à tout un chacun.
“L’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence.”
Le cri du dernier soldat humain dans les champs de bataille robotisés.
Nous ne sommes jamais seuls, mais c’est dans la solitude que nous nous en apercevons. Voilà encore un choix fondamental à faire dans une vie: cheminer tout seul, porter seul sa fierté et ses angoisses, ou se laisser pousser dans le dos, comme l’ailier propulsé vers le but adverse par les mille gorges de son public.
L’enracinement est un besoin vital de l’humain et ce livre devrait faire partie des lectures de bac!