Il y a vingt-deux ans, une dystopie globale frappait la société industrielle avancée: la «guerre contre le terrorisme». Son droit d’ingérence dans la vie privée et publique, les systèmes politiques, sécuritaires et juridiques, était illimité. Et ses répercussions, incommensurables.
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.