Nous l’avons relevé la semaine dernière: si la destruction de Gaza n’est pas un génocide délibéré, ce n’est pas non plus une guerre ordinaire. Tout au plus, une guerre asymétrique à fronts renversés où c’est le camp du plus fort et du mieux armé qui recourt à l’arme du faible: la terreur. Par-delà l’indignation légitime qu’elle suscite dans le monde, elle nous en dit long sur cette fraction de l’humanité qui l’alimente et la soutient, activement ou tacitement. Exergue: le loup et les deux agneaux La tradition nous rapporte que le grand médecin arabe Avicenne (Ibn Sina), un des pères de la médecine holistique, avait élevé deux agneaux de même âge dans deux cages séparées, et selon un régime alimentaire identique. La seule différence était qu’un des deux agneaux avait vue sur un enclos dans lequel se trouvait un loup. L’agneau qui ne voyait pas le loup se développa normalement […]
Actualité du Prince-esclave
Comment peut-on jouer au souverain quand on a soi-même la laisse autour du cou? C’est tout le dilemme des potentats régnant pour le compte d’autrui, et il ne date pas d’hier. Un concept élaboré au temps de l’Occupation paraît plus actuel que jamais dans l’Europe de 2024.