Depuis la Deuxième Guerre mondiale, aucun régime remplacé avant terme n’est «tombé tout seul». Le croche-pied décisif venait de l’étranger, et généralement des États-Unis. Gouvernements démocratiques, autoritaires, népotiques? Aucune importance: il leur suffisait de faire obstacle aux ambitions de l’empire. Mais aujourd’hui? Comment se fait-il que des régimes soutenus par Washington vacillent, que des candidats privilégiés par l’actuelle administration soient privés d’élections ou de liberté? La centrale de subversion globale serait-elle indestructible?
L’ère Trump, ou la fin de la Modernité
Les événements de ces derniers jours nous enseignent que la frontière entre réalisme politique et dérangement mental est parfois flottante. Ce qui est établi, en tout cas, c’est que les Européens, à la différence des Américains, n’ont pas les moyens de leur folie.

