Zinoviev a éclairé de son projecteur littéraire, logique et sociologique l’ensemble du phénomène totalitaire, en tous les temps et sous tous les drapeaux. Mais sur le paysage mécanique des systèmes, il a toujours projeté l’ombre unique, immense et frêle de l’individu humain.
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.