Nous sommes témoins d’événements dont l’ampleur nous écrase. La disproportion semble ridicule avec des époques où les caractères nous semblaient à la hauteur des défis. À moins que ce soit l’inévitable distorsion du temps qui nous leurre? Qui nous dit que les contemporains de la chute de Constantinople, de la Révolution française ou de la Grande Guerre n’étaient pas aussi timorés, aussi incompétents et aussi corrompus que ceux qui se retrouvent à piloter nos destinées alors que leurs pieds ne touchent pas terre? À moins, aussi, que nous ayons les lorgnons si bien ajustés sur la bassesse qu’il nous soit impossible de voir la grandeur? De cette Amérique qui agonise, par exemple, ne voit-on pas émerger des figures épiques?
Ukrainisation, mode d’emploi
Il n’y a rien d’étonnant à ce que le régime occidental défende bec et ongles le régime policier aujourd’hui installé à Kiev. La sagesse populaire ne dit-elle pas: qui se ressemble s’assemble? Et n’est-ce pas «notre démocratie comme réalité» que nous protégeons là-bas?