Nous arrivons ainsi au bout de l’an III de ce qui sera peut-être désigné un jour comme l’ère de la dystopie occidentale et dont le bouclage covidien du printemps 2020 n’aura été, probablement, que le choc inaugural. Un rappel théorique peut être utile avant l’examen de quelques manifestations particulières.
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.