«Il n’y a aucune raison de punir les gens qui consomment [de la drogue], s’ils ne nuisent pas aux autres.» C’est ce que déclarait Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération helvétique (1999), au «Carrefour des idées», organisé par Avenir Suisse, à Genève, en 2016. Ce combat pour la légalisation des drogues est loin d’être personnel. Il s’inscrit même dans un projet étonnamment élaboré dont Mme Dreyfus n’est qu’un éminent relais.
L’union du trône et de l’autel
Projetons-nous un demi-siècle en arrière: l’Église officielle aurait-elle osé alors défendre l’homosexualité et condamner sa criminalisation? Non, bien sûr. Ce n’était pas dans l’air du temps ni prescrit par l’État. Or les Églises officielles sont très sensibles à l’air du temps. Ainsi qu’aux prescriptions de l’État…