Le 2 avril dernier, une explosion a fait voler en éclats les vitrines d’un café de St-Pétersbourg. Une quarantaine de personnes ont été blessées, dont un enfant. Un homme est mort, dépecé. C’était l’un des chroniqueurs de guerre les plus célèbres de Russie. L’opération reposait sur un parfait cheval de Troie.
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?