- Christian Aubret, 23.10.2021.
- Sabine Ferguson, 23.10.2021.
- Jacques Vabry, 23.10.2021.
- Brigitte V. 23.10.2021.
C’est probablement le plus haut monument à la gloire du Général de Gaulle. Il se trouve à Moscou sur la place du même nom. Juchée sur un piédestal de dix mètres, l’effigie très raide du grand Charles en mesure huit. Depuis le pied du monument, on distingue à peine son visage. On est simplement écrasé par sa grandeur…
Les sentiments se rétrécissent comme peau de chagrin; plus personne ne s’épanche sur ses états d’âme, l’amour est relayé à la cave, même la vie intérieure n’intéresse plus. Tel est le désolant constat de Günther Anders des générations avant la déshumanité post-covidienne…
Dérogation inédite aux règles de cette rubrique: ce n’est pas un livre publié que nous vous invitons à lire cette fois, mais un essai critique sur un roman énorme, maudit et introuvable. Un essai de Juan Asensio qui, il est vrai, a lui-même l’ampleur d’une longue nouvelle et le panache d’un grand pamphlet.
Je me suis embarqué vers la Sicile sur un paquebot presque désert et dans mon pardessus d’hiver. Débarrassée des fourmilières du tourisme de masse, allais-je voir cette synthèse des civilisations méditerranéennes sous son vrai visage? Voici quelques aperçus de ce voyage à rebours du temps.
Combien de fois me suis-je dit, en contemplant ces derniers temps l’agonie française: n’est-ce pas Que la fête commence à la mode Pétain? Et ces «élites» robotisées, ne semblent-elles pas sorties d’une pantalonnade posthume de Jacques Tati? Avec son livre sur la disparition de la France au cinéma, Nicolas Bonnal met des images sur nos plus obscures intuitions. Le paradoxe: en illustrant la mort de la France, il la rend plus vivante que jamais, une dernière fois…
Ne concédons pas à l’ennemi une trop facile victoire. Ne négligeons pas ces liens sociaux, de connivence, d’amour ou d’amitié, qui sont notre rempart face à l’atomisation et à la déshumanité.
Quand des musulmans déchaînés s’en prennent aux juifs en Europe, à quoi s’en prennent-ils encore? À quoi exactement? Et comment rompre ce cycle de la haine?
On a pu croire, un temps, à la démocratie participative. Puis est venue la démocratie distributive, une version plus réaliste, plus cynique aussi, où les élites libérales «guident» les masses. Mais que se passe-t-il lorsque les élites rompent le contrat?
Ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol, disait Hegel. Si l’expression vous paraît obscure, voici de quoi l’expliciter.
Voilà un an que le gouvernement suédois est passé à droite. Une des promesses de la coalition emmenée par quatre partis portait sur l’endiguement de la violence. Où en est le royaume une année après? La situation a hélas empiré de manière dramatique. À tel point que l’armée a été appelée en renfort.
L’auteur de «La route» et de «Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme» est mort en juin dernier. McCarthy n’était pas seulement le dernier géant de la littérature américaine, c’était aussi à sa manière un théologien immergé dans le mystère du Mal dans le monde. Pour l’Antipresse, notre ami Juan Asensio a rédigé cette salutation à l’un de ses auteurs phares.
La dévalorisation du passé, observe Éric Werner, est un trait d’époque. Elle a pour «vertu» de couper les événements de leurs causes et donc d’en interdire la compréhension. Mais dans un univers gouverné par l’idéologie, il n’y a plus rien à comprendre…