En ce mois d’octobre 2024, il fallait être à Kazan, en Russie, où le sommet du BRICS a réuni les trois quarts de l’humanité. L’histoire dira peut-être que c’est là, et en ce lieu, que la décolonisation véritable du monde a commencé. Mais nous sommes dans un pays de mirages et de faux-fuyants. Nous voyons le décor, nous captons des ombres, mais ne comprenons pas toujours la scène qui se joue.
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.