Ce sera Pâques pour les chrétiens d’Occident et le dimanche des Rameaux pour les orthodoxes lorsque cette édition de l’Antipresse vous parviendra. Nous déclarons donc la trêve en ces semaines saintes, nous arrêtons un instant le sombre chariot des affaires du monde et nous remplaçons le brouhaha des tweets et des télégrammes par une musique sans malice et sans pesanteur. Je propose le Carnaval des animaux, de Camille Saint-Saëns. En honneur, bien entendu, de l’ânesse qui porta le Christ dans la ville de Jérusalem et de toutes les bêtes qui sans nous juger ont prêté leur échine à nos peines, nos vices et nos exploits, jusqu’à porter Dieu lui-même vers son destin.
Le grand bouleversement de la modernité
Notre article sur l’«éternité de l’Occident» (AP463) a suscité une réaction de notre ami et correspondant Guy Mettan alors qu’il entreprenait une tournée dans ce «monde extérieur» qui se rassemble autour du BRICS. Ses observations font certainement réfléchir et nous poussent à explorer encore davantage ce sujet capital de notre époque: notre devenir d’Européens sur une planète qui, pour la première fois depuis des siècles, peut se permettre de nous ignorer…