L’Etat est à nouveau très fort. Mais il s’est en même temps beaucoup transformé. Cette transformation n’est pas toujours apparente, mais les tensions croissantes au sein de nos sociétés l’éclairent d’un jour parfois assez cru. Qui prétendrait que l’Etat actuel soit encore l’Etat des citoyens?
Le «temple bionumérique» d’Andreï Foursov (2)
Nous sommes donc entrés dans l’ère du «capitalisme de surveillance» et de l’idéologie néolibérale — mais s’agit-il encore de capitalisme, et même d’idées? Nous ne sommes plus les clients, mais les objets d’un marché inédit où la personne humaine dans son intégrité est devenue la marchandise. La «deuxième modernité» ainsi mise en place n’a plus besoin de populations instruites ni de classes moyennes. Elle s’en débarrasse par un lavage de cerveaux intense et la mise en avant d’une lie sociale que toutes les époques précédentes avaient réprimée…