L’État n’est pas toujours franc avec ses administrés. On pourrait presque dire que dans les affaires vraiment sérieuses, il ne l’est pas du tout. Il n’est pas interdit de penser que ce qu’il dit est moins important que ce qu’il ne dit pas. Les crises, quelles qu’elles soient, sont toujours l’occasion pour les Etats de faire des choses qu’ils ne pourraient pas faire autrement (ou ne faire que difficilement). Les crises, mais aussi n’importe quel événement sortant quelque peu de l’ordinaire. Quand le Tour de France fait par exemple étape dans une ville suisse, la police en prend prétexte pour la quadriller et tester ainsi sa capacité à maîtriser les mouvements de foule, voire simplement les allées et venues d’un quartier à l’autre. C’est un exercice de maintien de l’ordre, mais en grandeur nature. C’est difficile à mettre sur pied. Tout le monde se souvient également de la réunion du […]
Semainier de l’expectative
Voici encore une de ces semaines frénétiques dont nous ne comprendrons l’importance que bien plus tard, à moins que les mémoires ne soient court-circuitées par cette cataracte d’événements. Donnons-nous une pause dans la réflexion en nous limitant à la chronique et à la description, histoire de simplement consigner les faits.