Elle a perdu son rôle et sa place dans le monde, elle a saccagé elle-même ce qui faisait la force et la grandeur de sa politique et de sa diplomatie. La Suisse, qui incarnait depuis des siècles une tradition de recherche de la paix et de bons offices, est désormais aux abonnés absents. Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, le 24 février dernier, la Suisse ne brille plus que par son absence et son silence assourdissant. Aucune initiative de paix, aucune proposition de dialogue… Désormais alignée sur les États-Unis et leurs alliés européens, elle n’intéresse plus personne et ne compte plus.
L’union du trône et de l’autel
Projetons-nous un demi-siècle en arrière: l’Église officielle aurait-elle osé alors défendre l’homosexualité et condamner sa criminalisation? Non, bien sûr. Ce n’était pas dans l’air du temps ni prescrit par l’État. Or les Églises officielles sont très sensibles à l’air du temps. Ainsi qu’aux prescriptions de l’État…