« La libération a été exclusivement limitée à la libération de forces extérieures: libération de la classe moyenne du féodalisme, de la classe ouvrière du capitalisme, des peuples d’Afrique et d’Asie de l’impérialisme… C’est le cas de la démocratie occidentale, où la libération politique dissimule la dépendance sous ses divers déguisements. Il n’y a pas besoin d’être enchaîné pour être esclave… Les liens extérieurs ont simplement été intégrés dans l’être humain. Les désirs et les pensées infusés par l’appareil de suggestion social l’enchaînent plus fermement que les liens extérieurs. Il en va ainsi parce que l’homme peut au moins être conscient des liens extérieurs, mais il est inconscient des intérieurs, qu’il porte en lui tout en s’imaginant qu’il est libre. Il peut toujours essayer de rejeter ses chaînes extérieures, mais comment se débarrasser de liens qu’on ignore? » — Erich Fromm, Avoir ou être. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en […]
«L’école de la chair» de Mishima
En submergeant le Japon, la Modernité a secoué un antique édifice de règles et de traditions. Pour le meilleur ou pour le pire? Le roman de Mishima laisse la question délicatement et douloureusement ouverte.