#### CHAPITRE II Dans Les Origines du totalitarisme, son grand livre composé au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, Hannah Arendt décrivait les progrès, à notre époque, de l’atomisation sociale, progrès qu’elle associait au déclin de l’Etat-nation traditionnel, en même temps qu’à l’avènement du totalitarisme. Elle dressait ainsi le bilan d’un demi-siècle de guerres et de bouleversements en tous genres. Aujourd’hui encore, ses analyses se lisent avec profit. Sauf que, depuis lors, le processus d’atomisation non seulement ne s’est pas arrêté, mais a singulièrement gagné encore en ampleur. Il s’est même, depuis la chute du mur de Berlin, assez nettement accéléré. Du démantèlement des anciennes souverainetés nationales à la remise en cause du modèle familial traditionnel, en passant par la dérégulation néolibérale et la fragmentation de l’espace social (parfois même géographique) liée à l’immigration de masse, on en mesure aujourd’hui les avancées. C’est désormais la société civile dans son ensemble qui […]
Guerre d’Ukraine: comment en finir?
Alexandre Douguine, le philosophe à la barbe hirsute, mériterait d’être président de la Russie, ou tout au moins son ministre des Affaires étrangères. Ceci n’est pas une blague, mais un compliment de l’économiste Paul Craig Roberts, connu dans le passé comme le grand maître de la politique économique de Ronald Reagan et devenu au fil des ans l’un des publicistes les plus corrosifs de la sphère académique étatsunienne, notamment au sujet de la politique de Washington à l’égard de la Russie. Dans une de ses récentes chroniques, Roberts encense Douguine pour oser critiquer la politique trop accommodante de Poutine à l’égard de l’Occident. En résumé, le maître du Kremlin ne répond pas de manière adéquate aux provocations otaniennes et donne ainsi de la Russie une image de faiblesse, qui encourage l’Occident à l’humilier et à franchir l’une après l’autre les lignes rouges tracées par le Kremlin. Par son manque de […]

