La suspicion à vie à l’égard de la presse était un fruit durable de l’expérience de la guerre chez l’homme ordinaire. On pourrait même dire que l’actuelle dévaluation de la presse imprimée et du langage en soi remonte à la Grande Guerre. Parlant de la Somme, Montague observait en 1922: «La plus sanglante défaite dans l’histoire de la Grande-Bretagne… pouvait survenir… le 1er juillet 1916, et notre Presse s’avancer, plate et bavarde et graphique, avec rien à dire sinon que nous n’avions pas eu la meilleure des journées — une victoire pour ainsi dire. Des hommes qui avaient survécu au massacre lisaient les articles bouche bée… Ainsi en arrive-t-on à ce que chacun de ces millions d’ex-soldats lise… avec cette maxime à l’esprit: “On ne peut croire un mot de ce qu’on lit“.» — Paul Fussell, The Great War And Modern Memory, trad. Slobodan Despot. Signalé par @wrathofgnon Observe. Analyse. […]
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.