«En ce qui me concerne, je combats au fond dans le socialisme une philosophie qui, en dépit d’une phraséologie «libérale», accorde trop peu à l’homme, à sa nature et à sa personnalité, tout en prenant trop à la légère, dans son enthousiasme pour tout ce qui s’appelle organisation, concentration, direction et appareil, le risque qu’ainsi la liberté se voie tout simplement sacrifiée (comme c’est le cas dans l’Etat totalitaire).» — Wilhelm Röpke, Au-delà de l’offre et de la demande, pour une économie humaine (1958) Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
La dénatalité et ses causes
C’est le paramètre fondamental de la vitalité — et du déclin — d’une société, et pourtant on ose à peine le mentionner, encore moins l’affronter dans sa dure réalité. L’effondrement démographique de l’Europe est patent, on lui affecte des causes imaginaires et des remèdes absurdes que la propagande entoure ensuite de tabous. Si l’on essayait de l’observer, l’espace d’un instant, en faisant fi de ces barrières? La baisse du taux de fécondité en Europe n’est pas en elle-même une nouveauté, elle remonte aux années soixante du siècle dernier, mais on a presque aujourd’hui atteint le plancher. En Suisse, par exemple, ce taux s’est établi en 2022 à 1,39. C’est un peu plus haut encore que dans des pays comme l’Italie et l’Espagne, où il est inférieur à 1, mais à peine. Rappelons que le seuil à atteindre pour le renouvellement des générations est de 2,1. Autrement dit, il faut un […]