Il t’appartient d’agir sans jamais un regard pour les fruits de l’action Ne fais jamais du fruit de l’action ton mobile Ceux pour qui les fruits de l’action sont leur mobile méritent la pitié Mais ne sois pas non plus attaché à la non-action C’est en agissant au cœur de l’action qu’on est délivré de toute attache Demeure égal dans le succès comme l’insuccès C’est cette égalité même qui est détachement intérieur Le sage, pour qui plaisir et déplaisir se valent, atteint ce qui ne meurt pas Vois d’un œil égal souffrance et plaisir, richesse et misère, défaite et victoire Tiens-toi prêt au combat, rien de mal ne t’arrivera Celui dont la pensée n’est pas troublée par les souffrances Qui n’a aucun désir pour le plaisir, qui n’a ni peur, ni passion, ni colère On dit que c’est un sage possédant la lumière. — La Bhagavad Gîtâ (via Pacôme Thiellement) […]
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?