Ce printemps, les éditions Xenia publient un chef-d’œuvre de la littérature roumaine, qui est également une grande méditation historique. Oserait-on réhabiliter la figure de Vlad Tepes, dit *Dracula*? Marin Mincu s’est en tout cas attelé à restituer sa vie intérieure, sa *voix* plutôt, au travers d’un *Journal* de détention poignant et profond, salué en son temps par un Umberto Eco. Ce terrible chef de guerre parlant à la première personne nous restitue toute l’horreur de l’époque où il vécut, mais également la subtilité des divisions qui ont failli faire tomber l’Europe sous la coupe ottomane.
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.