«Le maniement très approximatif des petits mots grammaticaux est un trait de langue journalistique dont on pourrait donner mille exemples. Il atteint de plus en plus fréquemment “y” et “en”. Ne sachant pas ce que sont ces termes ni à quoi ils peuvent servir, les journalistes les traitent comme des particules de renforcement, des petits mots vides de sens. Alors, s’il ne leur viendrait pas à l’idée de dire que “le député l’interroge la ministre” ou de parler du “film que la critique l’a encensé lors de sa sortie”, ils ne ressentent en revanche aucun embarras en disant qu’au Brésil, les enfants défavorisés “sont heureux d’aller à l’école où ils s’y font des amis”.» — Ingrid Riocreux, La Langue des médias, p. 117. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
L’«indigence médiatique», ou l’effet miroir
Les médias du système, de plus en plus marginalisés, traitent les citoyens qui se détournent de leur bonne parole d’indigents médiatiques. On se demande toutefois s’ils ne confondent pas les effets avec les causes…

