«Le maniement très approximatif des petits mots grammaticaux est un trait de langue journalistique dont on pourrait donner mille exemples. Il atteint de plus en plus fréquemment “y” et “en”. Ne sachant pas ce que sont ces termes ni à quoi ils peuvent servir, les journalistes les traitent comme des particules de renforcement, des petits mots vides de sens. Alors, s’il ne leur viendrait pas à l’idée de dire que “le député l’interroge la ministre” ou de parler du “film que la critique l’a encensé lors de sa sortie”, ils ne ressentent en revanche aucun embarras en disant qu’au Brésil, les enfants défavorisés “sont heureux d’aller à l’école où ils s’y font des amis”.» — Ingrid Riocreux, La Langue des médias, p. 117. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
L’union du trône et de l’autel
Projetons-nous un demi-siècle en arrière: l’Église officielle aurait-elle osé alors défendre l’homosexualité et condamner sa criminalisation? Non, bien sûr. Ce n’était pas dans l’air du temps ni prescrit par l’État. Or les Églises officielles sont très sensibles à l’air du temps. Ainsi qu’aux prescriptions de l’État…