Je vis dans un pays de conte de fées, le Valais. L’air y est pur, la montagne majestueuse et l’eau claire y ruisselle de partout. Depuis un siècle, ce canton — comme d’autres régions alpines — a bâti un admirable système de production hydroélectrique. Il est puissant, sûr, non polluant et parfaitement intégré au paysage. Or voici qu’on nous apprend que ce patrimoine serait en passe de devenir un boulet. Que notre énergie hydraulique n’est plus compétitive, qu’elle coûte trop cher. Que les sociétés de distribution font des déficits.
La sauvagerie civilisée ou la guerre de 70
Flaubert avait déjà tout dit. Notre époque était déjà en germe dans la sienne. Et donc la sienne était déjà plus ou moins la nôtre. Encore faut-il savoir lire dans son époque, interpréter les signes des temps.

