Notre explorateur des zones d’ombre de l’actualité internationale a marqué l’anniversaire de Hiroshima et Nagasaki par une transposition glaçante. Comment aurait-on réagi si les premières victimes de l’atome n’avaient pas été des «jaunes» mais de bons Européens? Et pourquoi avons-nous cessé de nous en soucier?
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.