Il est depuis son adolescence le bouddha bienveillant du paysage audiovisuel français. Depuis qu’il promenait sa bouille hirsute dans les films d’Yves Robert, Christophe Bourseiller a déployé une activité frénétique dans presque tous les domaines de la vie culturelle: essayiste, biographe, érudit, animateur et programmateur d’émissions, acteur, conférencier… Une œuvre imposante mais rarement reconnue, tant elle apparaît irréductible et parcourue de chemins de traverse que la plupart s’interdisent d’emprunter. Cet infatigable travailleur s’est autorisé un retour sur l’«œuvre expérimentale» qu’aura été sa vie en publiant ses Mémoires d’un inclassable (éditions Albin Michel). Nous avons profité de l’occasion pour l’interroger sur les époques et les milieux qu’il a connus et décrits: les quarante dernières années du XXe siècle, l’ère du militantisme obligatoire et forcené, les prodigieux excentriques qui furent ses mentors… Sans oublier cette passion très française de l’exclusivisme et de l’idéologie qu’il s’est tranquillement employé, depuis des décennies, à détricoter. […]
La Chaîne du Malheur compte sur vous!
Au temps de leur tradition humanitaire, les Suisses contribuaient généreusement à la Chaîne du Bonheur. Depuis, le vent a changé et l’on préfère désormais alimenter la discorde. Nous lançons donc l’idée de la Chaîne du malheur, organisation vindicative suisse pour l’aide aux conflits. Et, comme auparavant, la télévision de service public y contribue avec ses inénarrables animateurs.