« Tout le monde se plaint à l’unisson du glissement très marqué vers la droite, en Autriche et dans l’UE. Cela occulte cependant une question centrale: qu’est-ce qui a réellement poussé les démocrates-chrétiens et les sociaux-démocrates, en Autriche et ailleurs, à s’éloigner à mille lieues de leurs électeurs, au point que ceux-ci leur fassent défaut à une échelle incommensurable? Qu’est-ce qui autorise les partis politiques établis à compenser leur propre insuffisance par des calomnies politiques à l’égard des nouveaux venus? Cela semble être le dernier moyen d’action à la disposition des partis perdants. Les citoyens qui se plaignent de manquements et qui dénoncent des abus se font traiter de «racailles» dans le meilleur des cas, et de «nazis» dans le pire. Les défaillances mêmes des partis perdants sont alors légitimées par des «campagnes anti-droite» dirigées contre ceux qui ne demandent qu’à voir régner l’ordre et à être pris au sérieux […]