À force de se focaliser sur les fuites, personne ne sait plus rien sur rien. Le meilleur moyen encore d’empêcher une fuite, c’est de faire en sorte que personne ne sache rien sur rien. On est sûr, là au moins, que rien ne fuit. La diversion est un outil politique parmi d’autres. En Suisse comme ailleurs, on y a largement recours: comme variable d’ajustement, en quelque sorte. Aujourd’hui, par exemple, les médias se focalisent sur une nouvelle affaire de fuites qui se seraient produites au plus haut niveau de l’État. On pointe ainsi du doigt un ministre et son conseiller en communication. Ils auraient laissé fuiter des choses qu’ils n’auraient pas dû laisser fuiter. Comme si c’était tellement nouveau comme phénomène. Des fuites au plus haut niveau de l’État (en fait, à tous les niveaux), il y en a toujours eu. On a appris à vivre avec. Il serait également […]
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.

