À force de se focaliser sur les fuites, personne ne sait plus rien sur rien. Le meilleur moyen encore d’empêcher une fuite, c’est de faire en sorte que personne ne sache rien sur rien. On est sûr, là au moins, que rien ne fuit. La diversion est un outil politique parmi d’autres. En Suisse comme ailleurs, on y a largement recours: comme variable d’ajustement, en quelque sorte. Aujourd’hui, par exemple, les médias se focalisent sur une nouvelle affaire de fuites qui se seraient produites au plus haut niveau de l’État. On pointe ainsi du doigt un ministre et son conseiller en communication. Ils auraient laissé fuiter des choses qu’ils n’auraient pas dû laisser fuiter. Comme si c’était tellement nouveau comme phénomène. Des fuites au plus haut niveau de l’État (en fait, à tous les niveaux), il y en a toujours eu. On a appris à vivre avec. Il serait également […]
Ne pas se taire!
En se rapprochant à tout vent de l’Union européenne, les Suisses semblent absolument vouloir être les derniers à grimper sur le «Titanic» avant qu’on tire l’échelle. Savent-ils tout ce qu’implique ce ticket? Il ne semble pas. En a-t-on débattu? Non. C’est donc le moment de parler, fût-ce dans le désert. Dire ce que ce pays pourrait faire pour sa survie plutôt que pour sa dissolution.

