À force de se focaliser sur les fuites, personne ne sait plus rien sur rien. Le meilleur moyen encore d’empêcher une fuite, c’est de faire en sorte que personne ne sache rien sur rien. On est sûr, là au moins, que rien ne fuit. La diversion est un outil politique parmi d’autres. En Suisse comme ailleurs, on y a largement recours: comme variable d’ajustement, en quelque sorte. Aujourd’hui, par exemple, les médias se focalisent sur une nouvelle affaire de fuites qui se seraient produites au plus haut niveau de l’État. On pointe ainsi du doigt un ministre et son conseiller en communication. Ils auraient laissé fuiter des choses qu’ils n’auraient pas dû laisser fuiter. Comme si c’était tellement nouveau comme phénomène. Des fuites au plus haut niveau de l’État (en fait, à tous les niveaux), il y en a toujours eu. On a appris à vivre avec. Il serait également […]
Des tribunaux en guerre contre l’intelligible
Pour avoir rappelé une évidence biologique, un humble réparateur d’instruments de musique finit au trou. Cela ne se passe pas dans l’URSS du temps de Soljenitsyne, mais dans l’Helvétie du XXIe siècle. Après le cas Soral, l’affaire Brünisholz confirme l’instauration d’une «variante alpine du soviétisme». Dont les conséquences pour l’édifice juridique sont cataclysmiques.

